Arnaud Eugster & Marine Chambat : Kinésiologie et sexologie #52

Arnaud Eugster & Marine Chambat: Kinésiologie et sexologie.

Dans cette capsule totalement improvisée suite à une rencontre, nous invitons Arnaud Eugster, kinésiologue, et sa compagne Marine Chambat.

Nous lançons la thématique de la sexualité sous un angle différent, mettant en lumière l’importance de l’écoute, de la curiosité et de la bienveillance dans nos relations. Arnaud partage avec nous sa vision de la kinésiologie et son lien avec la sexualité, tandis que Marine nous livre ses réflexions sur l’approche du tantra dans leur couple.

Au fil de la conversation, nous découvrons comment l’écoute attentive du corps et des sensations peut enrichir nos relations, tant sur le plan physique que spirituel. Arnaud nous guide à travers son expérience en kinésiologie, révélant comment le corps peut être un guide précieux dans notre exploration personnelle et relationnelle.

Mais au-delà des pratiques, c’est l’ouverture au changement et la découverte de l’autre qui sont au cœur de cette discussion. 

Marine nous rappelle l’importance de ne pas s’attacher à une forme figée dans nos relations, mais d’être curieux et attentif à l’évolution de notre partenaire, et à la nôtre. Ce dialogue empreint de douceur et de respect nous invite à réfléchir sur notre propre manière d’aborder la sexualité et les relations. 

À travers les témoignages d’Arnaud et Marine, nous découvrons la beauté et la richesse d’une relation basée sur l’écoute, la compréhension et l’amour inconditionnel.

Arnaud nous partage son histoire, un épisode douloureux de sa vie, et nous explique comment le Tantra et la Kinésiologie peuvent aller jusqu’à pouvoir surmonter des traumatismes…

Alors, si vous êtes en quête de nouvelles perspectives sur la sexualité et les relations, cet épisode d’Entr’Nous est fait pour vous. 

Laissez-vous emporter par cette conversation sincère, spontanée, où l’amour et la bienveillance sont les maîtres-mots.

Crédit photo : Nadia Abdelwahed.

Envie de laisser un message vocal à vos invité.e.s? Prononcer une gratitude, questionner ou simplement commenter ? Envie d’apporter VOTRE témoignage, de partager VOTRE histoire en quelques mots ? Alors n’hésitez pas à suivre ce lien vers notre répondeur vocal!

Comment ça marche ce répondeur ?

Vous suivez le lien, une petite fenêtre apparaît pour autoriser le navigateur à utiliser votre micro, accordez cet accès.
Vous enregistrez votre message. Vous aurez la possibilité de le réécouter et de recommencer si la première prise de son ne vous convient pas.
N’oubliez pas de préciser si vous ne souhaitez pas que ce message soit partagé en public ou non.

Votre message est prêt ? Encodez une adresse email et faites envoyer.
Vous pouvez rester anonyme, le mail utilisé pour envoyer votre message ne sera jamais divulgué.
L’email reste privé même si vous autorisez le partage de votre message sur les réseaux.  

L’épisode via notre chaîne Youtube :

Séquençage de l’épisode:

• [00:00:19] Introduction au podcast et contexte
• [00:00:51] Les intentions de Michel
• [00:02:03] Les intentions d’Arnaud
• [00:02:32] Les intentions de Marine
• [00:03:05] Les intentions d’Olivier
• [00:03:30] La définition de la sexualité pour Arnaud
• [00:04:00] La définition de la sexualité pour Marine
• [00:04:29] Qui est Arnaud Eugster?
• [00:06:08] Que faisait Arnaud avant?
• [00:06:45] Qui est Marine Chambat?
• [00:06:51] Qu’est-ce que la kinésiologie?
• [00:08:12] Quel lien entre la kinésiologie, sexualité pour Arnaud?
• [00:10:25] Quel lien entre la kinésiologie, sexualité pour Olivier?
• [00:13:36] Guérir des traumatismes par la kinésiologie et le tantra
• [00:15:59] Comment la kinésiologie peut-elle aider les gens?
• [00:19:38] L’approche du Tantra dans le couple
• [00:21:46] Inspiré par le partage
• [00:22:32] Comment cela renforce le couple
• [00:25:05] La pratique de l’écoute pour transformer nos vies
• [00:26:33] Langage du corps & relations amoureuses, sexuelles
• [00:29:05] La proposition sexo de Marine
• [00:29:51] La proposition sexo de Michel
• [00:30:18] La proposition sexo d’Olivier
• [00:31:28] Clôture de l’épisode

Transcription du podcast avec Arnaud Eugster & Marine Chambat :

Si tu apprécies notre démarche de transcrire les podcasts : parle de ce podcast à ton entourage. Nous pouvons allouer des ressources aux transcription grâce aux donations reçues vers notre association, le lien pour faire un don : https://donate.kbs-frb.be/actions/FF-LoveHealthCenter  

Jingle Intro: [00:00:00] « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) »

Olivier Mageren: [00:00:19] Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast “Entr’Nous”, le podcast du “Love Health Center”, un centre dédié au bien-être, à la relation et à la sexualité. Épisode totalement improvisé, donc je ne connais pas encore le numéro de cet épisode et j’ai au micro aujourd’hui: Marine.

Marine Chambat: [00:00:34] Bonjour

Olivier Mageren: [00:00:34] Et Arnaud

Arnaud Eugster: [00:00:35] Oui, bonjour tout le monde

Olivier Mageren: [00:00:36] On vient de faire connaissance à l’instant grâce à Michel.

Michel Godart: [00:00:38] Bonjour

Olivier Mageren: [00:00:39] Arnaud et Marine sont de passage venant de Suisse, donc on profite de leur visite ici à Bruxelles pour improviser un podcast, et donc on ne sait pas où on va, on se lance dans l’aventure

Marine Chambat: [00:00:48] Et on se dit: c’est un acte d’amour, spontanéité (Michel Godart: C’est beau)

Olivier Mageren: [00:00:51] On va essayer d’ouvrir des pistes de réflexion entre Arnaud qui est kinésiologue et moi qui suis sexologue, on se dit ben voilà, Voyons comment ces deux sphères se connectent ou peuvent s’entraider. Notre rituel est de commencer par exprimer notre intention, quelle est notre intention aujourd’hui en enregistrant ce podcast?

Michel Godart: [00:01:07] Je suis à l’origine de cette rencontre magique, on avait des échanges avec Marine pour le Podcasthon. Et tu sais c’est ce fameux radars de l’âme dont je te parle quand il y a des liens qui se font et tu comprends pas pourquoi mais tu sais qu’il y a un truc, ben voilà, ce qui fait qu’on s’est dit on va se donner rendez-vous pour un épisode Podcasthon. Puis Marine me présente son compagnon Arnaud, et là…. On a eu une discussion, on ne va pas rentrer dans les détails ici parce que ça va très loin dans une discussion entre-nous, privée, mais on s’est dit “Wow, wow, wow, wow, wow”… C’est plus qu’une théorie, c’est une évidence ce radar de l’âme, c’est un truc inouï quoi, j’en avais des frissons tout ce moment de restaurant qu’on a passé ensemble. Plus je les écoutais tous les deux parler, plus je pensais à toi, et je te connais tellement bien, et je vois des liens, quand j’entendais le métier de chacun, je dis “Là il y a des choses à faire, il faut vous rencontrer”. Donc mon intention c’est d’enregistrer au micro et de partager ce bonheur avec les auditeurs et auditrices.

Olivier Mageren: [00:01:53] Et ce qui est amusant pour le contexte, c’est qu’on est un dimanche soir, voilà j’ai fait une demi-heure de route pour venir plonger ici avec vous dans cette aventure en studio

Michel Godart: [00:02:02] Juste en me faisant confiance quoi!

Arnaud Eugster: [00:02:03] Si je poserai mon intention déjà, j’ai l’impression que, tu parlais des synchronicités ou des rencontres et, moi j’ai l’impression que plus je me rencontre, plus je rencontre mon cœur, je rencontre mon corps, tout est aligné, tout est… Tout est juste une équation de la vie et, et j’ai envie de dire plus je tombe en amour avec moi-même, plus je tombe en amour avec les autres, c’est vraiment la résonance du monde intérieur avec le monde extérieur. Et puis là je me sens à ma place, et donc mon intention c’est de me rencontrer à travers vous, et vous rencontrer à travers moi aujourd’hui quoi, merci.

Marine Chambat: [00:02:32] Et moi mon intention c’est de danser et d’être observatrice parce que, ben à la base je pense, je trouve ça juste magnifique d’être témoin de Arnaud qui… Ce truc improvisé et de pouvoir, en tant que amoureuse, aussi regarder mon Shiva.

Olivier Mageren: [00:02:48] Oui d’ailleurs tu mentionnes le mot Shiva, il y a un lien probablement avec le Tantra j’imagine?

Marine Chambat: [00:02:53] Exactement. On suit ensemble, donc on a des pratiques tantriques, on est tous les deux très inspirés par la voie tantrique. La voie tantrique, j’ai envie de dire originelle aussi, on suit beaucoup les enseignements de Daniel Odier pour ceux qui connaissent, voilà.

Olivier Mageren: [00:03:05] Mais pour ma part, c’est de passer un bon moment et d’ouvrir des pistes de réflexion sur cette thématique. Parce que c’est vrai que je ne connais aucun professionnel à l’heure actuelle qui allie sexualité, sexologie et kinésio. Et pourtant il y a certainement des pistes, et ça existe certainement. Donc s’il y a des auditeurs qui connaissent un professionnel, dites-le nous, on sera super content de pouvoir en apprendre davantage. Deuxième question typique du podcast, au début c’est, quel est pour vous la définition de la sexualité?

Arnaud Eugster: [00:03:30] La sexualité, pour moi, c’est pareil, c’est évolutif. C’est une rencontre avec mon corps, une rencontre avec la douceur que je peux donner à mon corps, à mes parties génitales, mais aussi une rencontre avec l’autre. J’ai envie de dire dans différentes intensités, c’est une danse, c’est un regard, c’est un toucher, c’est… C’est un espace offert, que je m’offre à moi mais que j’offre aussi à la personne avec qui je le partage et, je dirais que c’est tout ça la sexualité.

Marine Chambat: [00:04:00] Ben moi, le premier mot qui me vient, c’est faire l’amour, c’est être amour aussi. Je crois que c’est ça et, je pense que c’est pour ça que je n’utilise pas tant le terme sexualité, parce que j’entends que c’est souvent peut-être relié à la sphère sexuelle, mais on peut faire l’amour en parlant, on peut faire l’amour en touchant les choses, on peut faire l’amour en respirant, on peut faire l’amour en regardant, on peut faire l’amour seul à seul, avec l’univers, avec son compagnon ou sa compagne, enfin voilà, je dirais c’est être en amour.

Olivier Mageren: [00:04:29] Merci. Est-ce que vous pourriez vous présenter brièvement?

Arnaud Eugster: [00:04:32] Moi je me présente, c’est Arnaud. Je pratique la kinésiologie comme ça a été dit déjà. La kinésiologie elle m’a beaucoup aidé dans ma vie, elle m’a aidé dans des périodes difficiles et elle m’a aidé à m’en sortir, elle m’a… C’est une rencontre avec la kinésiologie et, dans la kinésiologie on travaille de manière holistique, donc sur le corps physique, l’émotionnel et le mental aussi, et le spirituel pour ceux qui y croient, sur les croyances aussi justement. Et c’est vraiment de, petit à petit, changer le regard de la personne, la perception qu’elle a d’elle-même, en la questionnant avec curiosité sur les différentes parties de sa vie. C’est aussi l’amener à s’autoréguler par le mouvement, par la respiration ou d’autres techniques dans le corps. C’est aussi amener la personne, ou dont moi dans mes séances c’est: à la ressource, à ses ressources, extrinsèques et intrinsèques, intérieures et extérieures. C’est aussi lui amener une capacité de résilience, d’aller vers l’expérience positive et de remettre du sens dans sa vie je dirais. Et moi, je sais que quand je l’ai perdu et quand j’étais perdu dans ma vie, ben des kinésiologues m’ont aidé, j’ai envie de transmettre en fait au monde ce qu’on m’a donné. Et puis j’ai repris les études et, en Suisse c’est trois ans d’études, c’est reconnu par les assurances, donc remboursé (Michel Godart: Wouaw). Et il y a tout un process, ouais c’est super, c’est vraiment hyper complet: anatomie, pathologie, c’est un cursus je dirais. C’est chouette, et là je suis en train de faire un diplôme fédéral, qui va me permettre aussi d’aller travailler en clinique ou avec des médecins, ça ne sera plus une médecine parallèle mais main dans la main. Et ça j’aime beaucoup, et c’est un de mes objectifs de pouvoir aller travailler avec des médecins et dans des cliniques, et d’avoir cette reconnaissance, et vraiment d’avancer ensemble.

Olivier Mageren: [00:06:08] Tu dis que tu reprends des études, quelle était ta vie précédente professionnelle?

Arnaud Eugster: [00:06:11] Moi j’étais ingénieur dans le bâtiment chauffage, climatisation, énergies renouvelables en fait. Et puis j’ai arrêté il y a maintenant six ou sept ans, pour reprendre une deuxième… Une Deuxième vie quoi!

Michel Godart: [00:06:21] J’ai envie de glousser parce qu’il y a encore un point commun: vous êtes tous les deux ingénieurs.

Olivier Mageren: [00:06:25] Oui, et j’ai fait ma transition il y a sept ans aussi.

Arnaud Eugster: [00:06:28] Ah ouais, ça c’est excellent! (Rires)

Michel Godart: [00:06:29] Je vous ai dit qu’il y avait aucun hasard. Aujourd’hui, on a de la pure magie du premier jour de ce matin quand on s’est vu, jusqu’à maintenant de midi à 18 h ça n’arrête pas, c’est surprise sur surprise, mais non en fait il n’y a aucune surprise, tout est aligné (Arnaud Eugster: J’adore). Marine?

Marine Chambat: [00:06:45] Moi je suis éducatrice auprès des enfants, et des adolescents, et aussi coach auprès des enfants et des adolescents.

Olivier Mageren: [00:06:51] Est-ce que l’un de vous deux peut expliquer ce qu’est la kinésiologie? Parce qu’il y a peut-être des gens qui ne savent pas ce que c’est, et en quelques mots expliquer de quoi on parle finalement?

Arnaud Eugster: [00:06:58] La Kinésiologie, donc avant j’expliquais plus ce qu’on faisait en séance, mais la base c’est réalisé avec un test musculaire, c’est à dire un muscle qui va réagir à des questions qu’on lui pose, c’est un accompagnement, c’est pas intrusif, c’est des questions qu’on se pose à deux, avec le patient, et qu’on pose ensemble à son corps. Et le corps va réagir avec, soit le muscle va être stimulé et va être renforcé et si j’appuie sur l’avant-bras par exemple, il ne va pas bouger, et si la réponse est positive le test musculaire va lâcher. C’est à travers ça qu’on va être guidé, dans les différentes dimensions j’ai envie de dire, ça peut aller de déséquilibrations structurelles, c’est à dire dans la structure du corps, par des points de méridiens, mais aussi émotionnelles. On peut aller par différents protocoles, rencontrer des émotions, les faire circuler, parce qu’elles peuvent être sclérosées, enkystées dans le corps, du coup les faire circuler. Ça peut être aussi de l’énergétique, on peut aller aussi intervenir, je dirais intervenir mais dans du transgénérationnel aussi, toucher vraiment la génétique un petit peu. Voilà, c’est très, très, vaste, mais la base c’est le corps, et j’ai envie de dire l’incarnation, et c’est de revenir plus vivant aujourd’hui et maintenant. C’est pas un truc de perché, ou je sais pas comment on peut dire ça, mais non, c’est vraiment le “Ici et maintenant, le vivant”

Michel Godart: [00:08:10] Ça existe en Belgique Olivier?

Olivier Mageren: [00:08:12] Oui, oui, tout à fait, moi je connais ça depuis très longtemps, j’ai rencontré plusieurs kinésiologue sur mon parcours aussi, par rapport à un parcours de santé médicale classique. Mais c’est vrai que c’est interpellant les première fois qu’on expérimente, qu’on teste la réponse musculaire, parfois le bras tendu, ou bien la posture, est-ce qu’on est stable ou autre et donc le kinésiologue vient tester le muscle et voir la réponse si c’est oui ou non, donc c’est toujours une réponse fermée : Oui – Non, ça donne un aiguillage de diagnostic. Et à tout le savoir-faire justement du diagnostic, de l’anamnèse ou que sais-je du kinésiologue, tout son parcours. Et d’ailleurs je me demandais, d’après toi Arnaud, quel lien qu’on pourrait faire entre la kinésiologie et la sphère de la sexualité au sens large? Elle peut être génitale mais pas seulement, plancher pelvien ou autre mais, toute la sphère de la sexualité de la personne. Est-ce que tu as déjà eu des gens par exemple, qui sont venus chez toi, pour aborder des questions en lien, ou bien ils viennent et ça aboutit sur des questions en lien, potentiellement sur la sexualité.

Arnaud Eugster: [00:09:02] Ils viennent et ça aboutit sur des questions en lien sur la sexualité, mais aussi sur la conception, sur la façon dont la personne a été conçue, comment elle a été conçue et puis aussi comment ça s’est passé avant la conception, parce qu’on porte aussi tout ça. Toutes les charges émotionnelles des semaines et des mois d’avant la conception, le jour de la conception, quelle était l’énergie mise par les parents. Et puis après, bien sûr, toute la grossesse in utero, tout ce que la mère a pu vivre, et le père bien sûr parce que ça se transmet. Tout ce que le couple a pu vivre pendant la grossesse qui va aussi être transmise, du coup, il y a tout ça. Alors ça, c’est sur le point de la conception, et la sexualité au moment de la conception et avant, comment la relation a été désirée et tout ça, mais aussi après ça peut être sur des problèmes de sexualité, ou des problèmes de couple, ou des problèmes de… Malheureusement de viol ou autre mais, sur la kinésiologie, on peut aller rencontrer toutes les zones du corps aussi, et j’ai envie de dire presque de dialoguer avec toutes les zones du corps, ou donc en tout cas d’y mettre de la conscience, au début c’est comme un muscle: ça s’entraîne. J’aime bien dire c’est comme un muscle parce que les gens ils ont l’habitude du sport et, on sait qu’on peut pas aller faire un mont blanc en ayant couru deux fois dix kilomètres, c’est normal. Et bien au début, mettre de la conscience sur son périnée, comme tu disais tout à l’heure, dans l’échange qu’on avait, de la conscience sur les différentes parties du corps, ça en fait aussi partie, dans les traitements. C’est ce qui me vient comme ça par rapport à la sexualité, je ne sais pas si toi dans tes pratiques aussi tu peux faire des liens des fois.

Olivier Mageren: [00:10:25] Ben moi le lien que je faisais, c’est de se dire que le corps est une mine d’information incroyable, qui nous révèle énormément de choses, et il y a beaucoup de mémoires qui sont quelque part mémorisées, cristallisées dans le corps, au niveau entre autres, de la zone pelvienne, génitale, le cœur aussi. Je le dis souvent, l’ouverture du sexe pour moi va avec l’ouverture du cœur. Et quand le cœur s’ouvre, la zone sexuelle s’ouvre et vice versa, pour moi, il y a un jeu d’échos de par ma pratique, expérience et curiosité, et on en parle beaucoup dans le tantra, on sait que les deux sont liés. Et donc c’est vrai qu’on ne se focalise pas en sexualité ou en sexologie sur les zones génitales, c’est très vaste, un panel très, très vaste. Mais ça m’évoque davantage le fait que le plancher pelvien est une zone que beaucoup de personnes, et surtout les hommes, ont rarement entendu parler, et sur lequel ils passent peu de temps et pourtant il y a certainement beaucoup de choses à aller découvrir, dans cette partie qui est fondamentale, qui soutient toute notre vitalité, certainement tout le bain hormonal. Et je me disais “Ben tiens, avant de voir cette proposition de Michel, de dire c’est vrai, je ne connaissais aucun sexologue qui travaille, en collaboration comme tu dis, pas en parallèle, mais en collaboration avec des kinésiologue”. Il peut y avoir des pistes fantastiques entre sexologie et kinésiologue, et s’entraider et se dire “Tiens, il y a telle thématique, comment tu pourrais peut être nous aider à avancer plus vite ou découvrir des choses qu’on ne pourrait peut-être pas voir autrement?”. Et donc, comme tu dis, on peut questionner tout en fait, à travers le corps. C’est sûr que pour moi, plus on se connecte à son corps, en sexualité c’est davantage une expérience corporelle, sensuelle, érotique. Ce n’est pas un mental déconnecté, éthéré, et qui n’est pas incarné dans un corps physique, donc ça se passe par le corps: un orgasme, ça se sent dans le corps, la jouissance aussi, on a un corps fait de sens et sensuel. Et donc, plus on se connecte à son corps et plus on se rend compte qu’il a des messages à nous envoyer, qu’il peut nous envoyer des sensations fantastiques, des belles sensations, qu’on peut mémoriser aussi pour réactiver quand on veut. Et que quelque part qu’on se connecte à certaines zones du corps, qui n’ont jamais été consciemment sollicitées de manière peut-être explicite, ou répétitive, ou avec un certain niveau de conscience pour dire “Tiens, quand je me connecte sur telle zone de mon corps, qu’est-ce que je découvre? Est-ce que je me sens en paix? Est-ce que je me sens fragmentée? Est-ce que je me sens tristesse? Est-ce que c’est tabou? Est-ce que c’est une zone interdite, un univers totalement vide?”. Un des exercices par exemple, qui me vient à l’esprit, c’est que quand on demande aux femmes, par exemple, de dessiner leurs organes sexuels internes, externes mais, parfois internes, même pour les garçons ce n’est pas évident de dire “C’est quoi finalement”. On croit savoir, on peut reconnaître, mais alors le dessiner ou se dire “Tiens, je suis constituée comment? Si je me connecte, est-ce que je me connais vraiment? Qu’est-ce qui s’y passe et quelles sont les sensations que je sens?”. Parce que les gens sont parfois tristes, mais ils se connectent quasiment jamais sur leur plancher pelvien et zone génitale durant la journée, que pour la performance ou obtenir, ou exiger de cette zone génitale qu’elle nous réponde et qu’elle nous apporte du plaisir, de la jouissance, des performances, une érection, une lubrification, que sais-je, un orgasme…. Et on passe plus de temps sur son téléphone ou son ordinateur que sur son propre corps. Donc je suis certain que si on va, à l’écoute, questionner cette zone, je crois qu’on aurait tous intuitivement quelques questions à se poser. Je pense que si chacun, ici les auditeurs, on se connecte à notre zone génitale, et qu’on laisse venir les questions qu’on aura envie de lui poser comme si c’était une zone du corps qui peut nous répondre et nous donner toutes les réponses, on aurait des questions clés je pense. Qui peuvent émerger intuitivement, faire confiance à ce côté un peu irrationnel et intuitif qui va nous mener beaucoup plus vite aux résultats. Et puis ben donner la main à un kinésiologue qui pourra, par sa finesse, comprendre les réponses plus vite que nous.

Arnaud Eugster: [00:13:36] Tu le disais tout à l’heure, moi je pense que, on parlait de convention avec le corps ou comment on parle, on dialogue nous-mêmes déjà avec notre propre corps et les réponses qu’on peut avoir. Et c’est vrai que ça demande de la conscience, du temps, de l’introspection et la rencontre de notre propre corps, par zones et tout. Mais c’est vrai qu’avec la kinésiologie, sans forcément passer tout ce temps avec son propre corps et en se questionnant, mais simplement avec ce test musculaire de “Oui-Non”, on peut aller vraiment assez rapidement, je dirais, à l’endroit qui appelle, parce que c’est pas le but de brusquer certaines zones, parce qu’il y a des zones qui ont des vécus. Et des vécus dans notre vivant, mais aussi qu’on nous a transmis dans le transgénérationnel, donc c’est surtout pas brusquer toutes ces zones-là, mais voilà, d’accompagner et de rencontrer, avec douceur, avec ce test, avec ce qui est possible de faire là, aujourd’hui et maintenant et… C’est vraiment, justement je tiens à dire que c’est pas intrusif, ni quoi que ce soit, c’est une rencontre en fait, comme tu le disais, et des fois ça prend plus ou moins de temps. Si je partage mon parcours, en quelques mots, on parlait du tantra, après Marine elle pourra vous dire quelques mots aussi, parce que moi je sais que enfant, j’ai été violée, et ça a été difficile, et ça…. Les mémoires me sont revenus la première fois que j’ai fait l’amour, et tout est revenu quatre mois après, trois ou quatre mois après, je me sentais sale, je comprenais pas… Mais le message du corps, il était sale, il y avait quelque chose qui jouait pas. Et petit à petit, par la thérapie, par la kinésiologie et autres, j’ai rencontré mon corps, j’ai rencontré ces zones-là et le tantra, les premières fois, la nudité me posait problème. Déjà au début, j’étais gênée, J’avais de la peine, de me retrouver dans une salle avec d’autres personnes. Parce que c’est pas, le tantra c’est vraiment hyper global, c’est pas que de la sexualité, c’est pas que de la nudité, je tiens aussi à le dire, il y a vraiment toute une approche, une douceur, des pratiques, des danses et autres qui amènent à rencontrer son corps (Michel Godart: Et sa guérison) et sa guérison. Parce que moi j’ai vu l’évolution, en cinq six ans là, depuis que j’ai commencé le Tantra, personnellement, mais waouh quoi! Mon corps avait à me dire tout ça, mon corps était dans l’attente de tout ça. Et il me faisait revivre les mêmes choses, parce qu’il appelait, à quelque part en boucle, on en parlait tout à l’heure. Et ben le fait de le rencontrer, les boucles elles deviennent de plus en plus larges, de plus en plus douces. Et maintenant je peux sans problème mettre mon attention sur cette zone-là, et lui poser la question, et elle est plus en paix. Si la réponse est, la même maintenant si je le fais, je sens une pax, je sens une ouverture, donc c’est vraiment progressif, en sécurité que ça se passe et puis, voilà c’est…

Olivier Mageren: [00:15:59] Je me rappelle de ta question tout à l’heure, et la réponse me revient à l’instant. Parce que quand on s’est parlé il y a quelques minutes, dans le salon, moi ça me parlait tout de suite la thématique kinésio et sexualité parce que, à la fois je suis allée à la rencontre de mon corps, j’ai passé du temps à l’écouter, mais avec l’énergie sexuelle, grâce à la méditation orgasmique. Et donc c’est méditez quinze minutes sur cette énergie-là, et donc écouter son corps, rien que ça, quinze minutes, autant de fois qu’on veut par jour, mais quinze minutes, on s’y connecte, il y a tout un protocole. Et j’ai commencé à comprendre le langage, à voir la richesse des sensations, l’ensemble des sensations, et à force de pratiquer, pratiquer, pratiquer, c’est comme si quelque part, je faisais une kinésiologie avec moi-même régulièrement. Et plutôt que de faire un test musculaire ou bien de demander à quelqu’un d’autre, c’est de moi à moi, et je me questionne, et je sens tout de suite que “Ah tiens”, et ça va paraître bizarre mais j’en parle souvent dans les podcasts, de cet état orgasmique et cette sensation d’orgasme dans le plancher pelvien, qui s’enclenche. C’est ma manière d’être à la vie, parce que je suis tellement sensible de ce qui se passe que je me questionne en kinésio et dire “Voilà, je sens, j’ai envie de faire ça” et mon corps me dit tout de suite si c’est oui ou non. C’est comme en kinésio, c’est oui ou c’est non, il y a vraiment une réponse, et c’est comme si, peut-être que ses muscles se relâchent et m’envoient la sensation d’orgasme, et de se dire “Ok, ça c’est bon pour toi, ou tiens… Tiens, c’est peut-être pas tout à fait pour toi”. Le non n’est peut-)être pas toujours ne pas y aller, c’est peut-être qu’il manque des ingrédients, ou que je dois faire attention à certains éléments, enfin, il faut être prudent dans les questions qu’on pose, parce qu’une question elle est limitée à ce qu’elle est, il faut affiner la manière dont on se pose des questions, donc je suis très vigilant. Mais par exemple, pour moi, notre corps est notre meilleur instrument de réponse, quelque part dans notre cœur et de notre âme, pour savoir où aller. Et pour moi, c’est peut-être vécu par d’autres personnes et beaucoup de personnes mais, j’aime le dire au micro parce que si on est beaucoup à le partager et à le vivre en fait, on commence à savoir que c’est réaliste. Un peu comme Michel découvre que la kinésiologie existe aujourd’hui, on est peut être beaucoup à utiliser notre corps comme moyen automatique de kinésiologie, de soi à soi, et de trouver des réponses à sa vie grâce aux sensations de plaisir ou de fermeture, donc soit le corps souffre ou soit il se ferme. Et je voulais te poser une question Arnaud, tu disais qu’en début de podcast que la kinésio t’a fortement aidée sur ton parcours, ça a apporté des solutions. Et en quoi tu penses que sur la thématique sexuelle ça pourrait aider des gens? En quoi ça pourrait peut-être être un outil pour eux, pour aborder des thématiques qui sont rarement peut-être abordées en kinésio?

Arnaud Eugster: [00:18:13] Comme on disait, la thématique de la sexualité elle est pas enseignée, ou pas assez je trouve, on en parle pas beaucoup, alors que c’est quelque chose pour moi d’essentiel, et du coup ça peut être gênant d’en parler pour les personnes. Et des fois de, entre guillemets passer par le corps, par ce test musculaire, par ce oui ou non, et d’aller interroger des zones, d’aller interroger des croyances ou d’aller, avec curiosité comme tu disais, prudemment, en posant des questions, et c’est pas des vérités. C’est commencer aujourd’hui et j’aime bien dire à la personne aussi “Et qu’est-ce que vous verriez pour aller vers cet objectif, vers cet endroit, vers cette zone? Et de la questionner”. C’est de rendre le pouvoir, entre guillemets à la personne, et ça c’est important, pour pas que ça soit intrusif. Puis après ben, bien sûr que les mémoires, il y a quand même, en kinésiologie tout ce qui est engrammé, on a des protocoles pour nettoyer ces zones-là. Et peut-être on va aller nettoyer le bon endroit, au bon moment justement, et plus rapidement, direct, parce que le corps, il sait ce qu’il a besoin, il sait. Par contre c’est la transformation qu’on en fait avec nos idées, notre tête, nos croyances, qui nous obstrue la réalité, tandis que lui il est spontané, et direct quoi.

Olivier Mageren: [00:19:17] Ça me fait penser à une autre expérience qu’on a eue, quand on a fait ce hug tout à l’heure, c’est de se dire, ben la tête elle dit oui ou non, et elle va permettre au corps de s’exprimer spontanément et naturellement, ou pas, si avec nos croyances ou nos limitations on se bloque. Et de se dire que le corps a besoin aussi de cette nourriture, d’y mettre de la conscience, de ressentir ce qu’il nous dit, d’être touché, d’être considéré, d’être choyé.

Michel Godart: [00:19:38] Marine comment tu as vécu l’approche du Tantra dans ton couple et comment elle est venue pour toi, et qu’est-ce qu’elle t’apporte?

Marine Chambat: [00:19:44] Ben je crois que, ben de nouveau, on a tous les deux un parcours atypique avec Arnaud dans le sens où c’est Arnaud qui m’a poussée au tantra, alors qu’en général c’est l’inverse dans le couple, c’est plutôt les femmes qui attirent leur homme en disant “Écoute, viens”, c’est beaucoup de chance. Et puis on a découvert d’abord le tantra, comment dire, plus occidentalisé, qui pour moi a été une vraie source de découverte, je dirais de l’ego. Et on a besoin de découvrir notre ego, on a besoin de découvrir notre personnalité, etc. Jusqu’où ça va? Ça m’a permis de guérir aussi des choses que j’avais vécues, par rapport à la zone justement sexuelle, voilà. Et puis moi j’étais dans une phase de vraiment profonde déconnexion avec cet espace-là, et ensuite on a justement continué la voie parce que nous, en tout cas, moi ce qui m’intéresse énormément, c’est aussi l’aspect spirituel. Et on a découvert Daniel Odier et là ça a changé le lien à nous, je dirais, le lien à moi. Mais le lien à la vie de manière en générale, c’est d’être dans la présence, c’est d’expérimenter de temps en temps des moments de présence, profonds avec le tout, avec le monde, avec l’autre. Et je sais pas, c’est juste, maintenant je nous vois, enfin, ça fait presque dix ans qu’on est ensemble avec Arnaud, enfin peut être pas autant, mais sept ans ou huit ans. Et je sais pas, des fois j’ai l’impression on dirait des adolescents quand on est ensemble parce qu’on aime bien se papouiller, on aime bien, on aime bien se toucher et quand on se touche, enfin moi j’ai l’impression que maintenant j’ai plus besoin de demander l’autorisation verbale, je demande l’autorisation par le corps, et ça se passe par le corps. On se caresse, enfin, c’est comme si on jouissait de l’autre à chaque instant. J’ai eu cette réflexion parce que moi j’avais peur d’être en couple en me disant mais je vais m’ennuyer, voilà. Et en fait, non, quand on est dans cette démarche-là, je trouve qu’on redécouvre l’autre à chaque instant, on se redécouvre soi à chaque instant, on est curieux de l’autre, on est curieux de ses évolutions aussi. Et c’est pour ça aussi que j’avais envie d’être observatrice aujourd’hui, de voir ben Arnaud dans une autre dimension, enfin c’est, c’est joyeux quoi. Donc, voilà comment ça m’a impacté.

Michel Godart: [00:21:46] On avait parlé offline, avant d’être au micro, de tout cet environnement, de toutes nos histoires personnelles, et je trouve ça tellement riche. Dans les podcasts que je fais, j’essaye toujours d’avoir la note inspiration, et dans votre rencontre avec vous aujourd’hui je trouvais de l’inspiration qui peut être présenté aux couples qui nous écoutent, tu vois? Parce que ce lien qui est fusionnel qui entre vous, on l’observe mais on l’entend, et je voulais que cette inspiration on la communique à nos auditeurs et auditrices. Merci pour ce témoignage Marine.

Marine Chambat: [00:22:09] Avec plaisir et j’avais envie de rebondir, moi avec le tantra, je croyais que le couple c’était quelque chose qui me contraignait, donc qui m’empêchait ma liberté, et j’ai découvert que le couple pouvait être un soutien. Et même un espace d’expansion de ma liberté, et donc déjà il y a ça, et encore aussi c’est cette sensation que c’est comme une spirale où on grandit, on… Ça évolue et, ouais on se redécouvre et… Voilà.

Olivier Mageren: [00:22:32] M’était venu à l’esprit… J’imagine que dans votre couple, du fait qu’il y a cette ouverture qui évolue grâce au tantra, mais aussi la kinésio j’imagine, comme la kinésio c’est questionner. On ne le sait pas et on questionne, on est toujours dans une posture de curiosité, j’imagine que tout ça, peut-être que pour toi Arnaud, ça fait un peu comme une mayonnaise, ça fait une alchimie quelque part de l’ensemble, c’est comme une cohérence et tout ça est interconnecté. Parce que quand on parle de la qualité de présence, tu dis Marie, une qualité de présence, on écoute le corps, qu’est-ce qu’il dit, on a déjà des réponses sans même parler, presque même énergétiquement. Plus on a l’habitude de communiquer, plus on voit aussi à travers le regard, la posture, quelle est la réponse de l’autre et que, j’imagine que la question de questionner l’autre, et d’être curieux, c’est à dire que chaque instant étant nouveau, foisonne dans votre vie des moments uniques, tout le temps, tout le temps, tout le temps, non? (Arnaud Eugster: Ouais) A vous entendre, c’est ce que je vois et c’est ce que j’aimerais que beaucoup de couples puissent découvrir (Marine Chambat: Ouais).

Arnaud Eugster: [00:23:19] Ouais, c’est énorme. C’est énorme parce que c’est, comme tu dis, j’ai l’impression que, moi des fois même en séance de kinésiologie, j’ai l’impression que j’ai même…. Le test ça, y vient même avec eux, on parlait du son, aussi, de la vibration de la voix. Les lectures elles sont multiples, Les rencontres elles sont multidimensionnelles et, et de plus en plus simple en fait à quelque part. C’est ça qui est rigolo, c’est qu’on pourrait dire que c’est complexe et puis que c’est multi-dimensions elles s’interconnectent et puis, et puis non en fait, tout est beaucoup plus simple, les questions viennent spontanément, la curiosité vient spontanément. Et dans le couple, c’est pareil. La rencontre du tantra, si on revient à ça, comme la kinésiologie, c’est un cheminement j’ai envie de dire, c’est un parcours et… Et oui il y a des passages, des fois le cœur, moi je sais qu’il y a des moments, si je prends il y a sept ou huit ans, il était un peu plus fermé, on va dire j’étais plus fonctionnelle, ingénieur, coordination, travaux, chiffrage, enfin voilà, mails, tout ce qui va avec, mental, charge mentale. Et petit à petit, la descente dans le cœur ben, au début, c’est bien cristallisé quand même, il faut que ça fonde un peu, il faut que ça s’ouvre un peu. Tu parlais du lien cœur, âme, organe sexuel, ça se fait, mais ça se fait progressivement, ça se fait à travers des rencontres. Et puis dans le couple, c’est vivant aussi, il y a des moments où voilà c’était plus ou moins, ça va toujours vers le mieux. On sent que c’est une courbe progressive et tout, et douce, mais il y a quand même des moments où ça… Ben savoir prendre du temps pour intégrer, savoir prendre du temps pour soi aussi, pour observer, puis écouter les messages parce que. Parce que c’est une voie directe aussi, la voie du cœur on dit boum, et puis ça peut aller vite et fort. Et en même temps, moi j’ai toujours su que c’était juste quoi, mais c’est quand même un cheminement, j’en reviens à ce que je disais. Et tout se relie maintenant, comme tu dis, dans la kinésiologie. J’ai l’impression que c’est ma colonne vertébrale qui se dessine tu sais, et ça fait “Toug”, “Ah ben je suis au bon endroit, au bon moment, et c’est ici, et c’est maintenant quoi, c’est…

Olivier Mageren: [00:25:05] J’ai envie de rebondir sur cette inspiration que tu dis, de prendre le temps de ralentir, se questionner. Depuis que je me suis pleinement investi depuis sept ans sur cette reconversion de devenir sexologue et, ce travail de descente du mental et aller pleinement dans le corps, et donner la priorité au cœur, et aux sensations corporelles et à la jouissance, à la joie de vivre, à la vitalité. Je remarque, il y a tellement de messages dans la vie, qu’en fait je médite et en silence, et je suis dans cette introspection tous les jours en fait. À un moment donné, c’est souvent le soir avant de m’endormir, je prends des longs moments, parce qu’en fait ça donne du sens pour tout ce qui se passe dans notre vie, les synchronicités, les messages qu’on a ressenti, ce qui se met en place. La vie va vite malgré tout, et ralentir pour voir ce qui se passe pour soi, comment on évolue, voir comment notre partenaire évolue, qui change tout le temps aussi, ce qui se passe dans notre couple, ce qui se passe dans notre vie professionnelle et autre, et que tout est imbriqué, on ne peut rien dissocier, tout va ensemble. Moi je trouve ça passionnant, ce moment de… J’ai l’impression que, plus on est à l’écoute, plus on a envie d’écouter finalement, et que ça devient comme tu dis de plus en plus facile. Il y a de moins en moins d’efforts, de provocation ou besoin d’aller vite, on y va au rythme, le chemin est en cours et c’est de plus en plus facile d’écouter.

Arnaud Eugster: [00:26:11] J’adore voir ces mouvements de, comme tu dis, d’intégration et d’écoute. Tu parles du soir et, quand il y a comme une organisation de la conscience qui se met en place et “Clouc, clouc, clouc”, les choses elles prennent sens. “Ah tiens, tiens”, mais sans y mettre de l’énergie presque, c’est comme si ça se faisait quoi,  et j’observais ce mouvement de, j’aime bien dire organisation de la conscience, vraiment, parce qu’il y a de ça, ouais ça me parle!

Olivier Mageren: [00:26:33] Du fait que tu es toujours à l’écoute quelque part des réponses musculaires, j’imagine, des gens. Ben il y a toute la question du body langage, qui est aussi fondamental et important dans toute relation, et surtout les relations amoureuses et sexuelles ou autres. Qu’est-ce que le, si on enlève le son ou ce qu’on dit, non, qu’est-ce que le corps exprime? Quel est l’élan, Le langage du corps? Est-ce qu’on sent que c’est un oui, un non? Comment? Comment il est investi? À partir d’où part le mouvement? Où est-ce que c’est bloqué? Où est-ce que l’énergie circule ou circule pas? Est-ce que la personne est pleinement présente? Tu vois ce lien entre décodage du langage du corps, ou en tout cas la lecture, ou la sensibilité à avoir, et puis cette question de pratique de kinésio?

Arnaud Eugster: [00:27:09] Ouais, alors, j’ai l’impression pareil, que j’évolue. Ces derniers temps, grâce aussi tu sais, on parlait, le tantra c’est aussi des fois des massages à deux personnes, sans parler, et on rencontre le corps de l’autre, et son corps en même temps à travers ce yoga du toucher à quelque part, c’est comme ça qu’on l’appelle dans la tradition cachemirienne. Ben le fait de rencontrer l’autre à cet endroit-là, vraiment le corps il se met en vibration, et il y a une danse qui s’installe. Et cette danse, en fait, elle est pareil dans la vie du quotidien, elle est pareil quand je rencontre mes patients. Et, quelquefois ben tu vois, en kinésiologie, même dans l’anamnèse, quand je rencontre la personne pour une première fois, le fait de reformuler, verbalement aussi, le non verbal, ça peut paraître bizarre, mais le mouvement du corps, là j’ai vu que vous… Enfin, c’est pas aussi droit que ça mais, en le reformulant avec douceur, en reformulant le non verbal avec douceur, la personne elle prend conscience de ce qu’elle a émis à quelque part, et elle peut le verbaliser après, ça ouvre encore une dimension et tu vois, juste dans ce moment-là il y a déjà des choses qui se passent. Puis après, avec le test musculaire, moi j’arrive à sentir les zones, à sentir les zones qui bloquent. Mais de nouveau, je ne suis pas intrusive, je le vois, je le questionne, et je questionne la personne et.. Est-ce que c’est ça? Oui? Non, c’est pas pour aujourd’hui, ben c’est pas pour aujourd’hui et c’est, tout est ok hein? Mis oui, ou c’est cristallisé, j’ai toujours adoré observer le corps humain en fait, des autres parce que c’est plus facile. Il y a le miroir aussi mais, et le mien à travers, tu sais, et je clôturerai avec ça mais, dans la pratique du tandava, qui est une danse très, très, lente comme ça, et qui sera, même si je la pratique tous les jours, elle sera jamais la même à quelque part. La rencontre sera toujours différente émotionnellement, mentalement ou physiquement, ou spirituellement. Et c’est petit à petit en cartographiant cette rencontre là, dans le quotidien, mais en l’ancrant comme un rituel, tu parlais de tes quinze minutes mais, voilà, “Tac tac, tac”, c’est chaque fois différent, que je me rencontre aussi à quelque part et, et donc que j’arrive à rencontrer les autres avec ce mouvement et cette danse et cette douceur (Olivier Mageren: Merci).

Michel Godart: [00:29:05] Marine, tu auras envie de donner un message à tous les couples qui nous écoutent, tu auras envie de leur donner quel message?

Marine Chambat: [00:29:10] De ne pas s’attacher à la forme, et d’être curieux en fait du mouvement et du vivant de l’autre. Parce que, d’être à l’écoute, on revient vers cette fameuse écoute, parce que des fois on s’attache à une forme telle que le couple devrait être, ou telle que l’autre devrait être (Michel Godart: Un idéal), ou tel qu’il était, un idéal, etc. Un fantasme en fait finalement (Michel Godart: Ouais), alors qu’en fait l’autre, il est mouvant, il est vivant (Michel Godart: Et il évolue) et il évolue et juste (Michel Godart: Dans le temps et l’espace), exactement. Et juste d’être vraiment pleinement conscient de ça, que l’autre peut être aujourd’hui il agit de telle façon qui me déplaît, ou voilà, mais en fait, ben quelle curiosité j’ai à voir comment il va évoluer en fait, tout simplement? Ou peut-être qu’il va rester ainsi et ce sera merveilleux et voilà.

Michel Godart: [00:29:51] Peu importe le type de couple, il y a toujours, rappelez-vous, un émetteur, un récepteur, et vous prenez chacun à tour de rôle le rôle de l’autre, émetteur ou récepteur. Et si vous vous rappelez ça en permanence, et que vous êtes conscient du canal de communication, comment vous la ménager: si vous y mettez des fleurs ou des piques, si vous mettez des pièges ou de l’amour, et bien la communication va changer du tout au tout, et la relation va changer du tout au tout. Le meilleur conseil que je puisse donner à quelqu’un avec amour c’est de dire “Je suis dans un canal de communication, émetteur ou récepteur, comment est-ce que j’ai envie de décorer mon environnement?”

Olivier Mageren: [00:30:18] Pour ma part ça me fait penser à ce conseil, qui est en lien avec cette question de la kinésio, c’est de se dire que c’est beaucoup plus important, ce que je ne sais pas que ce que je sais. Et de mettre, comme tu disais, constamment curieux de l’autre. Certes, on le connaît, on a vécu avec peut-être dix ans, et peut-être qu’on peut même statistiquement se dire il va peut-être réagir comme ça parce que dans tel contexte ou ce qui s’est passé. Mais si, ok, ce qui est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus important, c’est ce que je ne sais pas encore de lui, dans ce qu’il devient, dans ces nouvelles croyances, dans ces nouvelles désirs, dans ces nouvelles découvertes de lui-même ou ses désirs de la vie. Alors là, j’ouvre un champ où, comme en kinésio, je ne connais jamais la réponse à l’avance, je questionne et je ne peux qu’être, qu’une oreille qui écoute. Et on en parlait tout à l’heure, on sait que les premières cellules du corps humain, du fœtus, c’est les cellules de l’oreille interne, donc quand même, la notion de son, d’écouter, est quand même fondamental pour l’être humain. Et donc si on questionne en se disant “Je m’en fous de ce que je sais, ça c’est du passé, ça va me bloquer dans ce que je sais donc l’aventure va être ennuyante”. Elle va être, elle va même plus être érotique et joyeuse, l’autre il va pas se sentir écouté et moi je vais me répéter des choses que je connais déjà et de se dire “Je veux savoir ce que je ne sais pas encore de l’autre” parce que là il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, et ça m’enthousiasme de, d’en savoir un peu plus aujourd’hui

Michel Godart: [00:31:28] Merci à tous (Arnaud Eugster: Merci), on se retrouve (Marine Chambat: Merci) pour un prochaine capsule entre nous Olivier. Et je rappelle aux auditeurs et auditrices qu’il y a un Voice mail, il y a un lien, et les auditeurs et auditrices peuvent laisser un message, une gratitude, un commentaire, une remarque, une réflexion, une question. Il suffit d’appuyer sur le lien, autoriser le micro à fonctionner, s’enregistrer. N’ayez pas peur, on peut se réécouter avant d’envoyer, et puis on met l’e-mail et on fait envoyer, et nous on reçoit un lien. Et si vous dites “On partage sur les réseaux sociaux sans souci ma voix” et bien vous retrouverez votre lien, et votre commentaire et votre voix, en commentaire des podcasts quand ils sont partagés sur les réseaux sociaux. Et si vous ne dites rien, ben ce sera en privé, on enverra soit à nos invités, soit à Olivier, et ils choisiront de répondre en privé, voilà. Merci à tous pour votre écoute (Olivier Mageren: Merci).

Jingle: [00:32:07]  « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) »

Le podcast avec Arnaud Eugster & Marine Chambat :