Mame Ndanty Badiane – Le vaginisme #31 (2)

Mame Ndanty Badiane

Mame Ndanty Badiane : auteure, coach et thérapeute, experte en guérison du vaginisme. Episode 2.

Voici le second épisode sur le vaginisme en compagnie de Mame, Isabelle et Alain. L’épisode 31 du pocast “Entr’Nous”. Pour écouter le premier épisode de Mame c’est ici.

La thématique du vaginisme est un sujet riche et passionnant, qui implique tant l’homme que la femme. On pourrait dire que c’est un problème éducatif, familial, collectif,… tout autant qu’un éveil du couple.

  • Et si l’homme était bien plus impliqué qu’on ne le pense ?
  • Et si les hommes avaient un rôle quel serait-il ?
  • Qu’est-ce qui s’appelle à la femme dans cette situation de vaginisme ?
  • Qu’est ce qui s’appelle à l’homme dans cette situation de vaginisme ?

On vous souhaite une belle écoute, à la rencontre de vous-même.

Encore merci pour ces deux podcasts à Mame !

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Séquençage du podcast de Mame Ndanty Badiane :

  • 00:19 La guérison du vaginisme intervient dans ce processus de découverte. Le déclic est quelque chose de presque instantané et qu’on ne peut pas prévoir à quel moment il se produira. C’est pour cela que l’accompagnement parfois est plus court et parfois plus long.
  • 01:35 le vaginisme est l’un des troubles sexuels féminins qui se guérit le mieux. La guérison est accessible et durable. Le 2e message que Mame a envie de passer : c’est de vraiment voir le vaginisme comme un message d’alerte du corps. Le vaginisme est là pour nous transmettre un message beaucoup plus profond.
  • 03:38 Est-ce qu’on pourrait dire que tous les maux du corps sont les mots que l’âme nous murmure pour aller vers la libération et la croissance ?
  • 04:32 Parfois, si on trouve la solution tout de suite on ne se pose pas nécessairement les questions fondamentales qui vont nous permettre d’être vraiment profondément en amour avec soi avec l’autre et vivre peut-être une sexualité, une relation beaucoup plus épanouissante.
  • 05:18 Quand on souffre de vaginisme, qu’on est dans la douleur, qu’on n’arrive pas à faire l’amour, on le voit pas tout de suite comme un cadeau. Moi ce cadeau, je l’ai vraiment vu plus tard nous dit Mame. Au final, chaque femme recevra le cadeau qui lui est propre. Et c’est pour ça que le cheminement est aussi tout à fait personnel.
  • 06:27 Exemple personnel d’énurésie.
  • 07:45 Le corps est vraiment un puissant capteur.
  • 08:21 Quel est ton message essentiel par rapport au vaginisme Mame ?
  • 08:25 Il y a vraiment un lien entre l’ouverture du coeur et l’ouverture du vagin.
  • 09:40 L’importance d’un cadre sécurisant pour pouvoir s’ouvrir et finalement avoir assez de confiance dans son corps pour pouvoir accueillir l’autre en soi… Et savoir ce que c’est d’être pénétrante. Et à l’homme d’accepter la pénétration.
  • 10:30 Et pour la femme, de rentrer dans sa puissance féminine.
  • 11:17 On a tous ces 2 énergies en nous, masculine féminine. Masculin féminin ne veut pas dire homme femme. Ce sont 2 choses totalement différentes. Passer dans ses polarités masculines et féminines de manière alternative dans un acte, dans une relation, c’est extrêmement épanouissant pour les 2 partenaires.
  • 14:29 C’est plus facile pour la femme si en face elle a un homme aussi dans sa pleine puissance, qui va porter cette puissance et peut-être même l’aider à la mettre en lumière. .. que cette puissance chez la femme ne fasse pas peur à l’homme…
  • 15:35 Mame, je comprends bien la problématique d’avoir un partenaire qui soit pleinement coopératif pour aller vers la guérison du vaginisme. Qu’est ce qui se passe pour les femmes qui n’ont pas de partenaire ou qui sont célibataires ?
  • 15:47 Les célibataires sont plus centrées sur elle « elles guérissent pour elle-même ». Et pas pour faire plaisir à un homme.
  • 16:42 Il faut d’abord se connaître soi. La sexualité, c’est d’abord soi avec soi. Pour ensuite le partager. Et le partager permet d’amplifier et de découvrir des choses qu’on ne ferait pas tout seul tout simplement.
  • 17:00 Voir l’homme aller dans sa vulnérabilité, c’est sûrement assez cruciale dans le lien et dans le fait d’aller ensemble vers la guérison.
  • 17:55 Les partenaires ne s’attirent pas par hasard…
  • 18:31 Parfois, on attire des partenaires qui vont nous aider à guérir des blessures.
  • 20:16 L’aspect familial, découvrir qu’on n’est pas les seuls.
  • 21:53 On se faisait aussi la remarque que les femmes qui souffrent de vaginisme vont plutôt aller chercher des accompagnatrices où sexologues féminines. Et que les hommes qui ont des difficultés vont aller chercher les accompagnants masculins. Alors qu’en fait la souche, elle est similaire. On sait bien que c’est à 2 que l’on va pouvoir évoluer durablement, hommes et femmes ensemble. L’idée de créer des ateliers mixtes hommes et femmes.
  • 23:41 Mame : Une expérience personnelle…
  • 26:39 Le livre de Mame sur le vaginisme.
  • 27:32 Une gratitude

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Transcription des échanges :

Grâce à vos dons nous pouvons, chaque fois que nous en aurons les ressources (et cela reste une volonté), proposer une version écrite aux personnes souffrant de surdité ou de difficultés d’audition. Dans cette transcription vous retrouverez également un séquençage plus précis et complet de l’épisode. Merci !

00:00 Jingle : Entr’Nous, le podcast pour parler de sexualité, par vous, avec vous, pour vous.

00:19 Olivier : Bonjour, bienvenue dans le 31e épisode du podcast Entr’Nous, le podcast du Love Health Center le premier centre européen dédié au bien-être et à la sexualité. Au micro aujourd’hui Mame «  Bonjour », Alain « Bonjour » et Isabelle « Bonjour ». Je vous invite à écouter les épisodes précédents pour découvrir qui sont Mame, Alain et Isabelle. Nous parlons de vaginisme aujourd’hui, dans cet épisode 2. Effectivement, il y a un message d’espoir grand en fait quand on accompagne des gens en vaginisme. C’est le message fondateur de Mame dans la participation à ce podcast. Et dans cet espoir évidemment de guérir de cette difficulté. Sa demande de faire un parcours de découvertes, d’explorations d’expérimentations, d’oser et donc de rencontrer aussi des gens peut être qui vous inspirent et qui ont osé un peu plus loin que vous et qui peuvent vous accompagner ne fusse que psychologiquement à dire « c’est possible » et « je peux me permettre », « je peux m’éveiller à quelque chose de différent. La guérison du vaginisme intervient dans ce processus de découverte. Mais c’est un déclic souvent et donc parfois ça arrive très tôt dans le processus après quelques nouvelles expériences ou bien parfois un peu plus tard et parfois le chemin est un peu plus long mais c’est souvent quelque chose presque instantané et qu’on ne peut pas prévoir. C’est pour cela que l’accompagnement parfois est assez court et parfois un peu plus long. 

01:35 Mame : Tout à fait. Alors, il y a plusieurs messages que j’ai envie de partager autour du vaginisme. Le premier : c’est vraiment de dire que le vaginisme se guérit mais vraiment très bien d’ailleurs. C’est l’un des troubles sexuels féminins qui se guérit le mieux. Et ça, on ne le dit pas. Beaucoup de femmes guérissent. Et la guérison est là et accessible. La guérison est durable. Quand on en guérit, certaines femmes me disent « est ce que le vaginisme peut revenir ? » Pour ma part, si le travail, qui était nécessaire, a été bien fait, quand on en guérit il ne revient pas. Pour ma part depuis ma guérison je n’ai pas été confrontée à des épisodes de vaginisme. Le 2e message que j’ai envie de passer : c’est de vraiment voir le vaginisme comme un message d’alerte du corps. Parce qu’aujourd’hui en tout cas je suis devenue plus sensible, à l’écoute de mon corps. Et de se dire : cette douleur en fait, elle n’est pas là par hasard. Elle est vraiment là pour nous transmettre un message beaucoup plus profond. Et donc de voir ce vaginisme comme un message du corps qui veut transmettre un message sur des choses à aller regarder. Des choses à aller guérir. Des choses à aller harmoniser, équilibrer, libérer en nous. Et ça, moi j’aurais aimé qu’on me le dise au début. Parce que ça aurait accéléré mon processus de guérison. Donc de voir ce vaginisme en me disant : « waouh donc c’est vraiment un message qui m’interpelle pour dire quelque chose de moi, de mon histoire. Et de tout ce que j’ai à régler aujourd’hui. » Donc ça, c’est vraiment essentiel. Et enfin le dernier message aussi c’est de voir que ce vaginisme peut être un énorme tremplin vers une grande transformation intérieure. Et de vivre ce chemin comme un chemin de conscience d’amour de soi de transformation. Et ne plus le voir comme quelque chose de chiant à dépasser. Mais plutôt : « Et si c’était une opportunité pour moi de me transformer de me libérer, de guérir, d’être plus en conscience, de me reconnecter avec moi, de refaire circuler l’énergie, de revivre vraiment, de vivre. » Et ça, ça a été vraiment chouette dans mon expérience. C’est ce que je transmets.

03:38 Isabelle : Est-ce qu’on pourrait dire que tous les maux du corps sont les mots que l’âme nous murmure pour aller vers la libération et la croissance ?

03:45 Mame : Tout à fait. Je pense sincèrement que les maux du corps sont vraiment des messages de l’âme pour évoluer. Et pour avoir souffert de vaginisme, c’est l’une des grandes leçons que j’en tire. C’est que mon corps m’a vraiment envoyé un message. Et pour moi, le principal, c’était de m’aimer. Et donc d’aller mettre de l’amour là ou avant il y a eu de la peur. C’est vraiment ce chemin de transformation qui m’a transformée physiquement quand je souffrais de vaginisme. J’avais beaucoup de tension et de résistance dans mon corps. C’était plutôt de la peur. Et quand j’ai mis de l’amour, bah l’énergie recircule et je sens du vivant. C’est ça qui m’a permis de m’ouvrir telle une fleur. J’aime beaucoup cette image là. De cette fleur qui souffle, qui s’épanouit. Parce qu’il y a eu une énergie, donc l’amour et du vivant qui lui a permis de s’épanouir pleinement. 

04:32 Olivier : Et donc quelque part, la durée de cette aventure, de ce voyage ce n’est pas ça l’important. C’est comme on dit parfois « c’est le chemin, on avance. » Parfois, si on trouve la solution tout de suite on ne se pose pas nécessairement les questions fondamentales qui vont nous permettre d’être vraiment profondément en amour avec soi avec l’autre et vivre peut-être une sexualité, une relation beaucoup plus épanouissante. Les challenges sont parfois très très compliqués. On a tous vécu je pense des situations confrontantes dans notre sexualité, à un moment de notre vie. Et quand c’est long, les compréhensions sont profondes ainsi que la durabilité. Voilà, on est dans l’immatériel et dans l’intemporel : c’est acquis, c’est compris, c’est intégré, c’est vraiment dans le corps. Autant avant on était bloqué, autant après, on a passé une étape qui permet à la personne de s’épanouir dans toute sa vitalité comme tu dis. Parfois, le chemin est long mais on fait tellement d’apprentissages en cours que c’est fabuleux quoi. 

05:18 Mame : Exactement pour moi c’est un cadeau qu’il y a sur ce chemin. Alors c’est vrai que quand on souffre de vaginisme, qu’on est dans la douleur, qu’on n’arrive pas à faire l’amour, on le voit pas tout de suite comme un cadeau. Moi ce cadeau, je l’ai vraiment vu plus tard. ça m’a demandé d’avoir un recul pour pouvoir après regarder le chemin et de me dire : « waouh, bah finalement ce vaginisme c’était un véritable cadeau ». Mais quand on est dans la souffrance, dans la douleur, dans la culpabilité, dans la frustration de ne pas faire l’amour, on ne le voit pas comme ça. Je pense qu’il faut un chemin pour pouvoir après regarder dans le rétroviseur et se dire « waouh finalement c’était un très très beau cadeau ». Mais effectivement, ça le reste. Parce que ça permet vraiment de mieux se connaître d’aller plus en amour avec soi-même pour savoir connecter avec l’autre, avec les autres. Il y a un vrai cadeau derrière qu’il faut aller chercher. Parfois le chemin est court, parfois il est long. Mais peu importe. Le message, je trouve qu’il est toujours aussi très particulier en fonction de chaque femme. Moi ça a été autour de l’amour de moi. Peut-être que pour d’autres femmes ça sera un autre message complètement différent. Au final, chaque femme recevra le cadeau qui lui est propre. Et c’est pour ça que le cheminement est aussi tout à fait personnel. 

06:27 Olivier : Personnellement, moi par exemple, j’ai vécu une situation totalement différente qui n’est pas du vaginisme. J’ai souffert d’énurésie. ça veut dire uriner pendant la nuit, de mes 4 ans à 18 ans. C’était une épreuve colossale en fait dans ma vie. On ne voit pas la fin. C’est un enfer. On se demande « Mais comment fonctionne ce corps ? », « Pourquoi il fait ça ? » « Qu’est ce qu’il me dit ? ». J’ai l’impression de n’avoir aucun contrôle. « Pourquoi ça ne fonctionne pas comme je veux ? » « Pourquoi je ne suis pas dans mon monde idéal ? » « Pourquoi je ne peux pas jouir de mon corps et de la joie comme les autres ? ». Et ça me privait de ma vitalité, évidemment de manière relative, mais c’était intense. Après évidemment, c’est un parcours que je chéris parce qu’en fait ça m’a permis d’être curieux d’apprendre, de rencontrer, de m’ouvrir, de croître vraiment, c’est un énorme cadeau. Mais les années ont été longues. Le déclic est souvent instantané. J’ai fait des bonds dans ma vie grâce à des expériences sensorielles, simplement des expériences sensorielles. Je pense que toute évolution dans la vie passe par le corps. Pour moi, c’est difficile d’évoluer par l’esprit, le mental. Non ! Il faut une expérience corporelle. Sinon, on serait juste une âme ou un esprit ou quelque chose. Non. On est dans un corps physique et l’intégration à la compréhension des choses, la douleur, l’amour, la peine, le deuil, ça passe par le corps. Et quand on se permet de vivre, alors on fait des bons, presque quantiques comme certains disent. Parce qu’en fait il y avait un « avant » et un « après ». Hier, je ne savais pas, et aujourd’hui j’ai vécu cette expérience qui m’a transformé. Et donc, il faut passer par le corps. Il faut se permettre d’expérimenter. Parce que sans oser expérimenter ce n’est pas possible d’évoluer.

07:45 Mame : Je suis complètement d’accord. Et d’ailleurs, le corps est vraiment un puissant capteur pour cela. Parce qu’il est là pour nous montrer tout ce qui ne va pas. Est-ce que finalement les problématiques : douleur, maladie, qu’on vit c’est vraiment via le corps. Et merci pour ce corps qui est aussi juste et alerte sur tout cela. Parce que si on n’avait pas un corps comme ça, peut être qu’on aurait pas vu, qu’on irait dépression, en burn-out, qu’on aurait un cancer ou qu’on aurait du vaginisme ou des douleurs on ne l’aurait peut-être pas perçu. Donc vraiment gratitude à ce corps qui nous permet de ressentir toutes ces douleurs, maladies, dysfonctionnements, pour travailler dessus par la suite et grandir. 

08:21 Olivier : Quel est ton message essentiel par rapport au vaginisme ?

08:25 Mame : J’en ai un petit peu parlé. Moi, mon message essentiel, c’est vraiment à la suite de ma guérison et tout ce qui s’est passé pour moi pendant ce temps-là ; quand j’ai guéri, que j’ai commencé à accompagner des femmes. Le message principal c’était autour de l’amour et que ce vaginisme c’était une expression d’un désamour en général qu’on peut vivre par rapport à soi, qu’on peut vivre par rapport aux autres ou par rapport à la vie. Et donc c’est de remettre au coeur de tout ça bah l’énergie l’amour qui pour moi est une énergie qui guérit tout. Je le crois profondément. Elle permet vraiment de faire circuler des choses qui remettent du vivant et qui permettent une grande libération. Et dans ce message universel autour de l’amour ce que j’ai aussi compris en tout cas, une connaissance que j’ai aussi intégrée, c’est qu’il y avait vraiment un lien entre l’ouverture du coeur et l’ouverture du vagin. Et du coup le fait de travailler au niveau du cœur, de cet amour, ça permet aussi de refaire circuler l’énergie entre les 2 centres, le chakra du coeur et le chakra racine. Ce qui permet vraiment d’ouvrir au niveau du bassin. Ce travail d’amour, il est d’autant plus sain. Car quand on le voit comme ça, quand on va travailler sur le cœur, l’amour, on travaille également sur sa sexualité, son ouverture à soi, à l’autre. 

09:40 Isabelle : Tu parles d’ouverture, pour moi du coup, ça fait écho à nos polarités féminines et masculines. Entre la réceptivité et « l’emitivité ». Le fait d’être pénétrée où pénétrante. Et je me dis voilà, en t’écoutant, j’entends beaucoup l’importance d’un cadre sécurisant pour pouvoir s’ouvrir et finalement avoir assez de confiance dans son corps pour pouvoir accueillir l’autre en soi et je me disais : Est-ce que du coup une des pistes aussi qui pourrait être explorée pour ces femmes souffrant de vaginisme ce serait peut-être d’inverser les rôles. De savoir ce que c’est d’être pénétrante. Et à l’homme d’accepter la pénétration. De voir quelles sont les implications que ça peut avoir dans la relation pour l’homme de ressentir cette inversion des rôles et de savoir ce que la femme ressent dans cette extrême vulnérabilité d’être pénétrée. Et à la femme d’incarner quelque part sa puissance de cette façon là aussi ?

10:30 Mame : Tout à fait ? Je pense que ça va être une piste très intéressante à explorer. Je n’ai jamais eu de cas comme ça. Mais je pense qu’effectivement ça peut être vraiment super intéressant du point de vue de l’homme d’être dans cette vulnérabilité, cette sensibilité de savoir ce que ressent sa compagne. Et donc de peut-être pouvoir mieux l’aider avec des mots justes, avec un cadre beaucoup plus rassurant. Et pour la femme, comme tu le dis, de rentrer dans cette puissance féminine parce que à la suite de ce processus, qu’est ce qui va se passer pour cette femme ? C’est qu’elle rentre vraiment dans une dimension de puissance d’éveil à elle-même, de reconnexion à sa force intérieure. Et de l’incarner davantage dans sa vie, dans ses interactions avec son conjoint, avec les autres. Et donc ça peut être une réparation aussi à ce qu’elle peut vivre plus tard. Donc oui, pourquoi pas.

11:17 Olivier : Justement, là on parle aussi de ces énergies masculines et féminines. Cette approche taoïste, yin, yang, quelque chose de binaire. Mais en tout cas, on a tous ces 2 énergies en nous, masculine féminine. Masculin féminin ne veut pas dire homme femme. Ce sont 2 choses totalement différentes. On doit être capable quelque part (c’est pas un devoir d’être capable) mais en tout cas être capable de passer dans ses masculines et féminines de manière alternative dans un acte, dans une relation, c’est extrêmement épanouissant pour les 2, tant pour l’homme que pour la femme. Et souvent ce sont des sources d’apprentissage et d’éveil qui sont très belles. ça me rappelle aussi la mémoire de situation de certains hommes qui parfois, par exemple, n’ont jamais eu de problème d’érection. Parce que quelque part, le vaginisme, ce sont les muscles du plancher pelvien qui se referment et donc le vagin qui lui est juste en réponse ne peut pas être réceptif puisqu’il y a une contraction, une peur, un refus quelque part, de s’ouvrir, de réceptionner. Et pour l’homme bah quelque part, le challenge principal sera peut-être l’érection, la difficulté d’être en érection. Quand l’homme quelque part est dans son modèle dominant, peut être avec une libido beaucoup plus grande que la partenaire. Il peut avoir une érection facile. Et parfois la femme est tellement soumise, que l’homme se plaint « oui mais elle fait l’étoile de mer, elle n’est pas active, elle n’est pas dans son énergie yin et yang, où elle peut être à la fois acteure, entraîner l’homme, proposer. Et pas juste être passive et attendre. Mais d’être aussi dans l’action quelque part, donner, recevoir. Et partager ensemble un acte profond. Parfois l’homme peut avoir son érection facile et puis subitement il rencontre dans sa vie une femme peut être beaucoup plus épanouie ou avec plus d’expérience ou plus de connaissance ou avec une libido tellement forte ou un désir, un appétit fort, et l’homme subitement se découvre avoir un problème. Il n’arrive plus à avoir une érection, il n’arrive plus à avoir du désir, il se sent coupé, désarçonné. C’est comme s’il ne tenait même plus sur ses jambes tellement c’est désarçonnant. En fait je me retrouve avec quelqu’un qui a vraiment une énergie forte et lui n’arrive plus, je ne dirais pas « être à la hauteur », mais à rester lui-même et à accompagner ce mouvement. Se dire « Ah waouh, c’est beau je célèbre cela. Merci de nous montrer ça ». Et je suis aussi en confiance. Et ce n’est pas une question de virilité ou quoi que ce soit de cet ordre. Mais il y a des hommes qui finalement n’ont plus d’érection quand ils sont face à une femme qui est plus engageante qu’eux. Ce qui peut être perçu comme du vaginisme par une femme qui se dit : « bah l’homme il veut, il veut, il veut ». Et elle ne se sent pas prête. Et bien là, on peut vivre l’exemple opposé quelque part. Et donc, un des problèmes majeurs dans cette situation là, c’est que l’un et l’autre, l’homme par exemple va rentrer dans des questions de performance. Il va être dans son mental dans ses représentations, il ne va pas arriver vraiment à avoir une érection, à avoir la possibilité en fait de se sentir complet. Parce qu’il va se bloquer. Il ne va pas savoir accompagner la femme dans toute sa vitalité, sa force. Et tu disais que soigner le vaginisme, ça revient systématiquement à s’aimer avec plein de vitalité, de désir. Et quand ça devient plaisant et appétitif, on en veut plus. Donc quelque part, la dynamique appétitive change et le partenaire peut être déstabilisé. L’homme peut être parfois freiné ou ne pas savoir comment réagir quand la femme subitement a plus d’appétit sexuel et ça peut changer totalement la dynamique du couple. D’où l’importance de discuter de ça et que c’est un travail entre hommes et femmes. Ce n’est pas un problématique de vaginisme, un problème de femmes, « c’est toi qui a un problème et quand ça ira mieux… ». Non, parce que quand la femme va beaucoup mieux l’homme peut sentir que sa dynamique change. Il faut en parler ensemble.

14:29 Mame :  Oui, je pense qu’il faut en parler. Pour moi, c’est vraiment une question de puissance des 2 parce que dans le processus de guérison, pour la femme l’objectif c’est qu’à la fin qu’elle reprenne son pouvoir et sa puissance. Et donc, c’est plus facile pour elle si en face elle a un homme aussi dans sa pleine puissance, qui va porter cette puissance et peut-être même l’aider à la mettre en lumière. Malheureusement, ce qui se produit c’est que certains hommes par manque de confiance d’eux et d’estime d’eux, vont avoir peur de ça et vont avoir l’impression de perdre une mainmise qu’ils pouvaient avoir sur cette femme qui au départ était complètement affaiblie par ce problème. Et du coup s’éveillent. Je pense que la question c’est vraiment un équilibre des polarités yin-yang. Mais également d’avoir un couple équilibré, que cette puissance chez la femme ne fasse pas peur à l’homme ou que même si ça lui fait peur qu’il puisse l’accueillir et peut être surfer sur cette vague là pour aller explorer autre chose et être porté par cette nouvelle énergie qui arrive en fait.

15:35 Alain : Mame, je comprends bien la problématique d’avoir un partenaire qui soit pleinement coopératif pour aller vers la guérison du vaginisme. Qu’est ce qui se passe pour les femmes qui n’ont pas de partenaire ou qui sont célibataires ?

15:47 Mame : Très bonne question. Alors moi, je leur dis que ce n’est pas parce que tu es célibataire que c’est pas possible de guérir. On peut guérir seule en étant célibataire. Et là ce que je dis souvent c’est une phrase de PNL : On a tous en nous des ressources, nos propres ressources. Effectivement, un partenaire peut être une ressource supplémentaire mais on a en nous nos propres réponses et nos ressources. Donc, c’est hyper important de se reconnecter aussi là à son pouvoir personnel, à son leadership. Et à aller vraiment vers cet objectif si c’est quelque chose qui est important. Et ce que j’ai aussi remarqué, c’est que les célibataires dans cette démarche là, elles sont plus recentrées sur elle. Donc de dire : « je guéris pour moi ». Et pas pour faire plaisir à un homme ou pour qu’il ne me quitte pas ou pour qu’il n’aille pas voir ailleurs. Mais là, je me fais ce cadeau là à moi. Je me donne ce temps de waouh. Et c’est une superbe expérience. On en ressort plus que transformée. 

16:41 Alain : Merci.

16:42 Olivier : C’est une grande motivation, comme tu disais. L’homme peut être une ressource. Ou si on est célibataire, c’est une grande motivation. Et de le faire pour soi et de célébrer le moment où ça pourrait être possible. Mais il faut d’abord se connaître soi. La sexualité, c’est d’abord soi avec soi. Pour ensuite le partager. Et le partager permet d’amplifier et de découvrir des choses qu’on ne ferait pas tout seul tout simplement.

17:00 Isabelle : J’avais envie de rebondir sur le fait que tu aies parlé d’être face à un homme dans sa puissance. Une des choses pour moi qui définit le fait de voir un homme dans sa puissance, c’est de le voir aller dans sa vulnérabilité. Et du coup, d’apporter cette notion. J’imagine que d’aller sur des thématiques de vaginisme et notamment de la relation, à la confiance, voir l’homme aller dans sa vulnérabilité, c’est sûrement assez cruciale dans le lien et dans le fait d’aller ensemble vers la guérison.

17:22 Mame : C’est très beau et je suis complètement d’avis. Et pour la femme, c’est aussi sécurisant pour elle d’avoir un homme qui osent aller comme tu dis dans sa vulnérabilité. On peut se sentir moins seule. Se dire qu’il y a de l’espace pour écouter et être entendue. Pour moi, c’est vraiment un espace qui est vraiment propice à l’ouverture

17:46 Isabelle : C’est pour ça que je parle de l’homme dans la position d’accepter la pénétration pour que lui aussi puisse vivre jusque dans sa chair la notion de vulnérabilité que nous on peut vivre en étant pénétrée. 

17:55 Olivier : Tu mentionnais lors de certains échanges qu’on a eu, on va dire en préliminaire de ce podcast, on s’est dit : « Ah tiens finalement on ferait bien un podcast ensemble ». Parfois les partenaires, imaginons un couple hétéronormé, un homme et une femme ensemble, les 2 ont quelque part une difficulté sexuelle. Ils ne s’attirent pas par hasard. Il y a vraiment un jeu d’écho. On focalise sur la femme, c’est un problème de vaginisme. En en fait, quelque part, quand la femme bouge, évolue. On se rend compte que l’homme a aussi certaines faiblesses. Déstabilisé par la femme qui évoulue va le faire confronter à ses difficultés à lui. On va chercher inconsciemment parfois le partenaire qui va être en écho avec cette difficulté.

18:31 Mame : Exactement. Et on pourrait même le voir de façon plus large. Parfois, on attire des partenaires qui vont nous aider à guérir des blessures. Et vraiment, ça fait écho. C’est pourquoi j’ai attiré ce partenaire. En fait, c’est en rapport à ma blessure de rejet où d’abandon. Et lui, il vient exactement appuyez sur ces boutons. Mais aussi dans une démarche de faire grandir la femme. Et dans ma pratique, j’ai aussi remarqué ça. Quand j’ai pris conscience de ça, je me suis dit : « Waouh ». C’est comme s’il y avait un accord inconscient entre la femme et son conjoint. Comme s’il y avait un choix inconscient qui s’est fait de : « moi je souffre de vaginisme j’ai peur d’être pénétrée ; Je vais attirer un homme qui a aussi peur d’une érection, qui aura des problèmes d’érection ». Comme une entente comme ça qui se fait. Du coup, bah chacun reste un peu dans sa zone de confort la femme qui n’arrive pas à se faire pénétrer, mais l’homme aussi a des difficultés. Mais comme elle a du vaginisme ça se voit pas tout de suite. Il y a des femmes qui guérissent qui me disent ça y est maintenant je sens que c’est le moment mais on a essayé avec mon partenaire mais ça marchait pas. Il n’arrivait pas à avoir une érection qui tient. Donc est-ce qu’il a du vaginisme lui aussi ? ça me fait rire. Je me dit wouaw. Elle se dit : « Mon Dieu, tout ce travail que j’ai fait ça servait à rien parce que ça s’est répercuté. Je lui ai transmis le vaginisme. » Comme si c’était contagieux. Mais je pense qu’il y a vraiment ce choix inconscient pour la « femme-vaginique » d’aller vers un partenaire qui est plus passif entre guillemets et avec lequel elle va se sentir en confiance. Avec lui, il ne sera pas en demande de pénétration. A chaque fois donc c’est moins confrontant pour elle. Donc c’est une dynamique qui est assez intéressante d’aller regarder. Alors, je n’ai pas creusé mais c’est quand même des observations que j’ai faites. Et en fait finalement dans ce couple de femmes vaginiques, il y avait aussi le conjoint qui avait des problèmes érectiles. Intéressant à voir.

20:16 Olivier : Tu pourrais aussi nous parler davantage de l’aspect familial ? Parce que parfois on se focalise, on se dit qu’on a un problème, qu’on est seul ou c’est telle personne qui a un problème. Alors que bien souvent au niveau familial, on peut découvrir qu’il y a d’énormes ramifications et qu’on n’est pas les seuls.

20:29 Mame : Exactement. Dans les causes du vaginisme, j’ai abordé cet aspect de l’éducation qu’on retrouve d’abord dans un premier temps dans une cellule familiale. Et d’aller voir comment dans la famille, la sexualité est vécue. Est-ce que les personnes qui nous ont éduqués ont un regard bienveillant et positif sur la sexualité. Ou, est-ce que c’est plutôt des personnes qui ont une idée de la sexualité comme étant négative, sale ou pas bien, donc « à éviter ». Ce qui a été mon cas. Je n’ai pas eu de modèle dans ma famille ou de personne qui m’a dit : « Mais tu vas voir, c’est génial. Eclates-toi. Tu vas avoir des orgasmes. Tu vas vivre quelque chose de magique, une fusion. » J’ai eu plutôt quelque chose comme : « N’y vas pas. Tu vas voir, tu vas avoir mal. Et puis c’est pas bien. Tu vas tomber enceinte. Il va t’arriver ceci cela. » Donc c’est vrai que dans l’éducation, il y a ça aussi à aller voir. Aussi, je pense même à haut niveau encore plus loin. C’est vraiment d’aller regarder au niveau de l’inconscient collectif, de la société, du regard des autres, des religions. Il y a vraiment ce poids aussi des religions judéo-chrétienne, musulmane et autres qui dans les textes donnent une contrainte de chasteté, d’attention bien/mal, attention si tu fais ça tu vas aller en enfer, tu vas être châtiée. Il y a vraiment ce regard à apporter sur tout ça et comment naviguer dans tous ces éléments.

21:53 Olivier : On se faisait aussi la remarque que les femmes qui souffrent de vaginisme vont plutôt aller chercher des accompagnatrices où sexologues féminines. Et que les hommes qui ont des difficultés vont aller chercher les accompagnants masculins. Alors qu’en fait la souche, elle est similaire. Comme tu dis, ça vient de l’éducation, de la compréhension du corps, se faire confiance, être en amour, éveil, parole, exploration, découverte. Et c’est ensemble. On voit bien qu’il y a une dynamique de couple, de partenaires. On sait bien que c’est à 2 qu’on va grandir. Et donc, on a eu l’idée de créer des ateliers mixtes hommes et femmes, peu importe s’il y a des inscriptions en couple ou pas, mais en tout cas que des hommes et des femmes qui quelque part vivent des difficultés par rapport à la sexualité puissent se rencontrer dans des espaces de guérison collectifs, non genrés : homosexuel, lesbienne, peu importe ; Mais on n’est pas seul. Entendre que dans ces difficultés, les challenges sont similaires, une confiance en soi. Il y a une question de puissance. Comme tu dis les 2 grandissent en puissance. Une question de jouer ensemble, de requestionner les normes, de questionner la possibilité de se faire plaisir, de grandir seul et puis de grandir à 2. Comprendre qu’on est comme tu dis dans un système familial, mais aussi dans un inconscient collectif et culturel, dans certaines régions du monde le vaginisme se transmet de mère en fille mais si on allait voir ce qui se passe chez les hommes on serait bien curieux de comprendre que c’est une dynamique collective profondément ancrée. Et de s’en sortir c’est parfois très compliqué. Et donc, on a le désir de ne pas stigmatiser ni l’un ni l’autre mais d’amplifier en fait l’expérience de chacun, de faire rencontrer les hommes et les femmes qui pourraient souffrir d’éjaculation précoce ou comme on dit typiquement en sexologie de « problème », pour moi ce ne sont pas des problèmes, mais en tout cas ce sont des peines et des difficultés pour les gens, des problèmes d’érection ou de plaisir ou de dévalorisation ou de confiance en soi ou d’oser aller vers l’autre ou d’être dans la rencontre, dans le désir ou la séduction par exemple. Et pour la femme aussi, qui souffre de vaginisme, dyspareunie ou autres problèmes, de se rencontrer à cet endroit-là. 

23:41 Mame : Alors, je vais partager peut être une expérience personnelle par rapport à ça. Moi, quand j’ai découvert mon vaginisme je voulais absolument aller voir une gynécologue une sage-femme femme parce que moi pendant longtemps, j’ai vu l’homme, le masculin comme un prédateur et moi comme une proie. Il fallait que je fasse attention à cet homme qui pouvait être dangereux, écrasant. Et puis aussi avec toute cette idée du patriarcat aussi que j’ai vécue avec des hommes plutôt dominants dans ma vie, des hommes blessés qui m’ont écrasée. J’avais vraiment peur dans cette démarche et puis dans mon intimité d’aller consulter un homme et de me mettre à nu devant cet homme pour moi, c’était très dangereux. Donc, je suis allée vers des femmes. Et c’est pas parce que je suis allée vers des femmes que j’ai eu mes réponses aussi. Je suis hyper en joie de t’entendre parler de cette envie de co-créer, de faire des ateliers mixtes parce que je pense que ça va aussi apporter beaucoup d’apaisement. ça va comme apaiser des conflits intérieurs et des choses qu’on s’imagine par rapport au rapport homme femme et de voir tous ces hommes et toutes ces femmes ensemble dans une même dynamique, ça va vraiment apporter plus de paix et d’apaisement. Donc ça c’est vraiment vraiment chouette comme expérience. ça va ouvrir plein plein plein de choses. Oh bravo. En tout cas d’avoir cette idée lumineuse que j’apprécie que je soutiens vraiment. 

25:06 Olivier : Donc restez connecté. On va créer cet atelier il sera bientôt disponible pour tout le monde. Pour clôturer ce podcast est ce que tu aurais un cadeau à offrir ou un conseil en sexualité de manière générale. Que tu te dis « waouh, ça c’était précieux, c’est beau, c’est vraiment chouette. Et j’ai tant envie de le partager ». 

25:25 Mame : Yes ! Alors je vais revenir sur ce que j’ai vécu ce week-end avec un atelier organisé par Isabelle Chapuis et Olivier qui s’appelle « Intimate Portraits ». C’est un atelier que j’ai vécu et qui était juste magique, transformateur, transcendant, qui consiste à faire tout un travail autour de l’acceptation et de l’amour de soi par la photographie et l’art thérapeutique. Donc j’ai vécu ça avec un super groupe et le but c’est de se laisser déjà photographié ses parties intimes et d’aller voir bah comment ça résonne en nous. Quels sont les messages qu’on peut en tirer. Comment cette expérience nous transforme ? Donc j’invite les personnes en tout cas qui vont résonner avec ce que je partage, de vivre l’expérience. Parce que je pense que ça peut être une chouette expérience de vivre cet atelier dans une démarche de reconnexion à soi, de connaissance de soi, de faire la paix avec ses parties intimes, son histoire, sa sexualité. Et de s’ouvrir peut être vers quelque chose de plus inclusif, d’apaiser ses conflits intérieurs qu’on peut avoir par rapport à notre corps ou par rapport aux autres. Parce que finalement l’extérieur c’est vraiment le reflet de l’Intérieur. Et du coup quand on est en paix avec soi-même, on est en paix avec les autres et avec le monde en général. 

26:39 Olivier : Mame, j’ai appris récemment que tu sortais un livre sur le vaginisme.

26:43 Mame : J’ai eu l’occasion d’avoir été approchée par une maison d’édition au vu de ce travail que je fais dans l’accompagnement des femmes qui sont atteintes de vaginisme, pour publier un guide pratique. Pour moi, c’était vraiment important d’avoir un livre de chevet accessible à un maximum de femmes, pour avoir un condensé, de ma méthode, de mes travaux, pour les aider a déjà amorcer quelque chose toute seule. Cette autonomie, pour moi, c’est important que les femmes puissent être autonomes. Donc dans ce livre, je partage des exercices pratico-pratiques qu’elles peuvent faire de chez elle en toute autonomie pour pouvoir guérir du vaginisme qui s’appelle : « je guéris du vaginisme, c’est parti » avec beaucoup de dynamique et de conseils pratiques, des astuces, des conseils qu’elles peuvent appliquer tout de suite. Je suis vraiment ravie d’avoir apporté cela au monde.

27:32 Olivier : Dans notre rituel de podcast, l’avant dernière étape, c’est une gratitude. Aurais-tu une gratitude pour toi dans la vie ou dans ta sexualité ?

27:40 Mame : Moi ma gratitude c’est de m’autoriser à pouvoir m’ouvrir au partage parce que je trouve que c’est tellement puissant de s’ouvrir à l’autre. Donc de savoir donner et recevoir et de pouvoir co-créer aussi. Et de me dire « Waouh, la vie en fait c’est tout le temps des cadeaux qui se présentent quand on sait recevoir et donner. » Donc moi, je suis pleine de gratitude pour cette capacité là de m’ouvrir à l’inconnu, à des opportunités, à des rencontres et de pouvoir vivre ça le plus clair de mon temps. 

28:11 Isabelle : Et si pour vous ces questions d’intimité sont aussi cruciales qu’elles le sont dans ma vie, vous pouvez soutenir le Love Health Center par des donations allant de quelques euros par mois 4, 5, 10€ au beaucoup plus selon vos moyens, selon la façon dont ça vous parle. Pour cette donation, vous retrouverez un bouton sur la page d’accueil du Love Health Center qui vous permettra de réaliser cette donation

28:37 Olivier : merci 

28:39 Alain : merci

28:40 Mame : merci

28:41 Isabelle : merci 

Le podcast en format téléchargeable :

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