Mame Ndanty Badiane – Le vaginisme #30 (1)

Mame Ndanty Badiane

Mame Ndanty Badiane : auteure, coach et thérapeute, experte en guérison du vaginisme.

Dans ce podcast Entr’Nous, deux épisodes (30 et bientôt le 31) où nous parlerons du vaginisme avec Mame Ndanty Badiane.

Le sourire de sa voix traduit vite sa passion pour un sujet qui concerne les femmes me direz-vous ? Et bien pas vraiment, les hommes aussi sont concernés et Mame vous explique pourquoi dans ce podcast…mais pas que !

Mame est auteure, coach et thérapeute, experte en guérison du vaginisme.

Le vaginisme est une thématique qui lui tient à cœur car elle en a personnellement souffert. Elle nous partage son parcours de guérison et la méthode en 5 étapes qu’elle a développée, inspirée de sa propre expérience. Cette méthode a déjà permis aujourd’hui, à plus de 350 femmes de se libérer pleinement de leur vaginisme et de mener une vie sexuelle épanouie.

Bien que ce sujet soit tabou, il touche de plus en plus de femmes de partout dans le monde; raison pour laquelle, Mame a choisi d’en parler et de libérer la parole. Dans ce podcast, elle vous invite à redécouvrir le vaginisme et le fait qu’il est tout à fait possible et à la portée de toutes de s’en libérer !

Feedback de Mame :

“Quelle joie d’avoir partagé ce moment tous ensemble !
J’ai beaucoup aimé ces échanges entr’ nous, et cet espace de libération de la parole et de curiosité bienveillante !

Je suis heureuse que ces épisodes qui abordent le sujet du vaginisme paraissent au printemps ? comme un espoir d’éclosion, de renouveau et de renaissance pour toutes les femmes, personnes et les couples concernés par le vaginisme.

Je suis passionnée par le sujet du vaginisme et je remercie Isabelle, Alain, Michel et Olivier de m’avoir permise à travers leurs questions et interrogations de l’aborder sous plusieurs angles, de lever le voile sur ce tabou fémin, de partager une partie de mon vécu (car j’en ai souffert moi même), de partager un message d’espoir et de donner des pistes de guérison pour se libérer du vaginisme “

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Séquençage du podcast de Mame Ndanty Badiane :

  • 00:36 Introduction des intervenants
  • 01:48 L’intention de Mame
  • 02:50 Quelle est ta vision actuelle de la sexualité ?
  • 03:18 Le vaginisme en quelques mots
  • 05:54 Est-il possible de souffrir de vaginisme sans douleur ?
  • 07:15 Les types et les formes de vaginisme
  • 08:52 Est-ce qu’il est possible que des femmes aies du vaginisme avec certains partenaires et pas avec d’autres ?
  • 10:04 Tailles des sexes, hommes et femmes.
  • 12:08 L’une des causes du vaginisme, j’en parle dans mon travail, c’est la méconnaissance de son propre corps et de celui du conjoint. Donc moi je sens souvent chez ces femmes une vision complètement erronée de la réalité.
  • 15:13 Mame, tu mentionnes principalement des traumatismes, des conditionnements et du coup qui vont ensuite découler sur un problème physique. Est-ce que l’on peut prendre aussi les choses dans le sens inverse ? Est-ce qu’il est possible de naître avec quelque chose, une malformation, en tout cas physiquement, quelque chose qui impacte très mécaniquement la pénétration ?
  • 16:34 Parmi toutes les femmes que tu as reçues et que tu as certainement soignées, quelle est la vision de leur partenaire du vaginisme ?
  • 18:19 Aurais-tu un message à passer aux hommes ?
  • 18:23 Mame : Le premier message c’est vraiment de prendre conscience que l’homme, dans le vaginisme, c’est vraiment un allié pour la femme et que c’est vraiment quelqu’un qui doit être là en tout cas en soutien…. Se considérer comme un allié, de la soutenir, d’essayer de créer aussi autour d’elle et pendant les moments intimes un espace « safe » où elle peut se poser déjà, se déposer et s’ouvrir.
  • 19:36 En sexualité quand l’un des partenaires est dans une évolution, ça amène à une dynamique d’évolution à deux. Et donc si la femme fait un parcours évidemment l’homme doit faire un parcours aussi, qui est le sien, mais en tant que ressource, et ça va l’appeler aussi à se questionner sur sa sexualité et sur le rapport dans la dynamique.
  • 20:52 Ce qui est beau dans le parcours, dans le processus de guérison du vaginisme, c’est quand les deux partenaires sont vraiment dans cette dynamique de grandir. Et du coup le vaginisme devient comme un tremplin vers l’évolution du couple. Comme si elles étaient initiatrices de quelque chose. Donc d’inviter l’autre, après c’est une invitation que le partenaire peut accepter ou refuser, mais j’ai eu des cas où c’était vraiment beau ou l’homme a accepté l’invitation et ça leur a permis tous les deux de grandir d’évoluer de s’ouvrir à d’autres choses et je trouve ça magnifique.
  • 22:53 Alain : Mame là tu viens te parler de guérison et de processus de guérison : quel est ce processus ?
  • 22:58 Mame : Je suis parti de mon expérience personnelle. Donc quand j’ai eu le vaginisme, j’ai été comme tout le monde consulter un gynécologue, mon médecin principalement, qui m’a parlé du vaginisme et du coup moi j’avoue que je ne trouvais pas forcément de réponse

Liens bonus de Mame :

Le Podcast via notre chaine Instagram TV :

Transcription des échanges entre Mame &, Isabelle Chapuis, Alain de Frasne et Olivier Mageren animateur du podcast “Entr’Nous”:

Grâce à vos dons nous pouvons, chaque fois que nous en aurons les ressources (et cela reste une volonté), proposer une version écrite aux personnes souffrant de surdité ou de difficultés d’audition. Dans cette transcription vous retrouverez également un séquençage plus précis et complet de l’épisode. Merci !

00:00 Générique Intro sur tapis musical : « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) » 

00:20 Olivier : Bonjour, bienvenue dans le 30e épisode du podcast « Entr’Nous », le podcast du « Love Health Center » : le premier centre européen dédié au bien-être et au plaisir et à la sexualité. Alors aujourd’hui nous allons parler de vaginisme avec Mame Ndanty Badiane, bienvenue.

00:36 Mame Ndanty Badiane : Merci Olivier pour ton invitation, je suis heureuse d’être là. Je m’appelle Mame Ndanty Badiane, je suis coach et thérapeute spécialisée dans l’accompagnement en guérison du vaginisme et ma mission c’est d’aider les femmes qui souffrent de vaginisme à guérir et avoir une sexualité plus épanouie sans peur ni douleur.

00:54 Olivier : Et nous avons aussi, au micro, Alain et Isabelle. Isabelle et Alain.

00:58 Isabelle : Bonjour je suis Isabelle Chapuis, photographe, mon travail se déploie de la photographie artistique à la photographie thérapeutique et je travaille principalement autour du corps et notamment sur des questions de sexualité.

01:10 Alain : Je m’appelle Alain, je suis informaticien, je suis sexologue bientôt et je suis aussi thérapeute social. Et je suis invité aujourd’hui par Olivier et Mame Ndanty Badiane à participer à ce podcast et je les remercie beaucoup.

01:23 Olivier : Alors le sujet il est vaste et passionnant, à nouveau, et on fera beaucoup de liens, entre autres, entre homme et femme vous allez voir ça. Et donc on va certainement enregistrer deux podcasts. Alors bienvenue dans l’épisode numéro un et nous allons commencer comme d’habitude avec l’intention. Mame Ndanty Badiane, est-ce que tu pourrais nous partager ton intention enregistrant ce podcast : qu’est-ce qui t’habite et qu’est-ce qui t’a amenée à venir enregistrer ce podcast ?

01:48 Mame Ndanty Badiane : La première déjà c’est le plaisir de partager sur ces thématiques qui me tiennent à cœur et je suis toujours hyper contente de pouvoir en parler pour lever le voile déjà sur ce sujet qui reste aujourd’hui très tabou. On n’en parle pas beaucoup et j’aimerais qu’on en parle davantage pour, justement, que les femmes qui en souffrent se sentent moins seules et incomprises face à cette thématique. L’intention c’était aussi de donner un message d’espoir aux femmes qui en souffrent pour leur dire que c’est possible d’en guérir parce que moi-même j’en ai souffert il y a quelques années et voilà : donc c’est vraiment cette envie de partager, levez le voile sur le tabou et donner un message d’espoir.

02:25 Olivier : Et comme tu le disais aussi dans la préparation de ce podcast, qui était très brève, parce qu’il y a tellement de thématiques et on travaille tellement avec passion qu’en fait, ce podcast, c’était presque une improvisation totale. On parlait de l’endométriose parce qu’en fait effectivement le vaginisme est parfois connu malgré tout et est tabou : un peu comme l’a été l’endométriose et quelque part les démarches de l’un et de l’autre peuvent aider. Deuxième question quelle est ta vision actuelle de la sexualité ?

02:50 Mame Ndanty Badiane : Mmmm, très bonne question, et c’est bien qu’il précise actuelle parce que, du coup, j’ai une vision de la sexualité qui est aujourd’hui complètement différente de celle que j’avais il y a quelques années. Et aujourd’hui, moi, je considère la sexualité au cœur du vivant donc quelque chose qui va vraiment se connecter au vivant et apporter plus de légèreté, plus de joie, de fun et surtout dans une démarche de recevoir, de donner et de partager !

03:18 Olivier : Alors tout d’abord on va expliquer ce qu’est le vaginisme. Est-ce que tu peux nous l’expliquer en quelques mots ?

03:24 Mame Ndanty Badiane : Alors le vaginisme c’est un trouble sexuel  féminin qui se caractérise par des contractions involontaires et répétées des muscles du plancher pelvien et c’est d’ailleurs ce qui rend la pénétration très douloureuse, voire impossible. Donc concrètement ce sont des femmes qui ne vont pas arriver à avoir des rapports sexuels avec pénétration avec leur conjoint parce que c’est très douloureux, très inconfortable et elles ressentent beaucoup d’angoisse par rapport à l’idée de se faire pénétrer. On peut également le constater même avec la pénétration d’un doigt, d’un sex-toy, dans speculum… Même une consultation gynécologue peut être impossible parce que la femme souffre de vaginisme et même l’utilisation de tampons, ou de cup menstruelle pendant les règles. Donc ce sont vraiment des situations qui vont impacter les femmes dans leur vie en général autant sur le plan sexuel mais également pendant les règles, une consultation chez la gynécologue et du coup ça peut être très freinant dans la vie en général. 

04:25 Olivier : Et c’est vrai que tant qu’elle ne souffre pas de vaginisme qui est donc l’impossibilité quelque part de pénétration, on peut peut-être penser à ce que c’est quand on se met dans des situations plus délicates comme par exemple une consultation gynécologique où on ne se sent pas à l’aise, où on n’a pas envie nécessairement, où quelque part là pénétration est difficile, douloureuse et en tout cas elle n’est pas aussi simple et évidente que lors d’un rapport désiré. Et donc voilà, le degré de compréhension du vaginisme, je pense que toutes les femmes peuvent s’imaginer ce que c’est. Et c’est différent aussi de la dyspareunie. La dyspareunie c’est une douleur, c’est la douleur à la pénétration, douleur sexuelle à la pénétration, mais en revanche on peut souffrir de vaginisme sans douleur. Donc parfois dyspareunie, c’est à dire douleur, est combinée au vaginisme mais parfois c’est deux choses différentes et le vaginisme c’est simplement l’impossibilité de pénétration, il n’y a aucune douleur associée, en fait c’est simplement que c’est fermé, que pour des raisons physiques et psychiques l’introduction de quelque chose dans le vagin est impossible.

05:21 Mame Ndanty Badiane : Je suis d’accord avec toi mais je pense que cette notion de douleur elle est quand même souvent présente parce que comme la pénétration de quelque chose est impossible, qu’est ce qui fait que c’est impossible, c’est qu’il y a de la peur et du coup de la fuite et en fait c’est un peu comme un cercle vicieux. Donc c’est la douleur qui va créer la fuite et du coup la fuite l’impossibilité d’avoir des pénétrations et souvent quand on interroge ces femmes les deux mots qui reviennent souvent c’est : douleur et peur. Donc c’est vraiment la douleur qui créé la peur, la peur qui nourrit la douleur, enfin c’est vraiment un cercle vicieux et je le vois plutôt comme ça. 

05:54 Isabelle : Olivier tu viens de dissocier la douleur du vaginisme. Je suis très surprise, du coup est ce qu’il est réellement possible de souffrir de vaginisme sans douleur ?

06:02 Mame Ndanty Badiane : Pour moi, non. Parce que c’est vraiment le mot qui revient toujours c’est « j’ai peur de la douleur » d’ailleurs, c’est cette phrase-là. Parce que justement s’il n’y avait pas de douleur il n’y aurait pas cette peur, c’est vraiment cette douleur qui nourrit cette peur. Pour moi c’est vraiment un cercle : douleur, peur – peur, douleur. Donc souffrir de vaginisme sans douleur, personnellement, je n’en ai jamais rencontré et pour moi c’est vraiment cette douleur qui est au cœur de la problématique et qui crée cette peur du coup d’être pénétrée parce qu’on craint d’avoir mal !

06:34 Olivier : Et aussi : le vaginisme peut être qualifié de primaire s’il a toujours été présent dans la vie sexuelle d’une personne avec partenaire. Ou bien on va dire secondaire dans le sens où il arrive à un moment de la vie de la personne, plus tardivement. Par suite d’évènements de vie, à des problèmes physiques, psychiques ou relationnels et donc le vaginisme peut apparaître aussi avec des degrés différents effectivement. Pour certaines personnes c’est vraiment une impossibilité totale, c’est la définition du vaginisme. Et puis quelque part une pénétration qui est douloureuse, possible, et là on va plutôt parler de dyspareunie… c’est pour ça qu’on parle des deux. Dans l’absolu les deux peuvent être distincts mais effectivement ils sont souvent associés et contigus, c’est pour ça que c’est important de le mentionner. 

07:15 Mame Ndanty Badiane : Je suis d’accord avec toi, effectivement, dans le vaginisme il faut vraiment définir les types et les formes. Donc il y a deux grandes catégories de vaginisme, il y a le vaginisme primaire, comme ce que tu as expliqué. Ça intervient au tout début de la vie sexuelle, donc une jeune femme qui débute sa vie sexuelle et qui se rend compte qu’avec son copain, son chéri, son partenaire, les rapports ne sont pas possibles, elle ressent de vives douleurs et vraiment un mouvement de fuite ; elle va se refermer sur elle-même à chaque tentative de pénétration. Donc ça c’est le vaginisme primaire. Et le vaginisme secondaire, un vaginisme qui intervient après une vie sexuelle où il y a eu déjà des pénétrations qui se sont bien passées et puis subitement, et comme tu l’as dit, suite à un événement, un deuil, une séparation douloureuse, un accouchement qui s’est mal passé, qui a été traumatisant, et bien la femme elle se referme et souvent c’est d’ordre psychologique, suite à un trauma. Donc c’est important de savoir que ça peut arriver du coup finalement à chaque femme. Ce n’est pas quelque chose avec lequel on né, parce qu’on pose des fois la question « est-ce qu’on né avec ? Est-ce que on peut en souffrir plus tard ? » oui, et aussi il y a différents types :il y a le vaginisme total, donc impossibilité d’insérer quoi que ce soit, donc il y a vraiment un mur, même un coton tige ne rentre pas – donc c’est celui que moi j’ai eu – et le vaginisme partiel où là, ça va fonctionner peut être une fois sur cinq, des fois on a des pénétrations et puis d’autres fois on essaie et ça ne fonctionne pas ou pas bien, on peut insérer un tampon mais on n’arrive pas à avoir des rapports sexuels avec pénétration donc c’est vraiment variable et ça dépend aussi de l’histoire de chaque femme et de son vécu.

08:52 Alain : J’ai une question pour toi : Est-ce qu’il est possible que des femmes aies du vaginisme avec certains partenaires et pas avec d’autres ?

08:59 Mame Ndanty Badiane : Oui tout à fait, j’ai déjà rencontré des cas comme ça : donc des femmes qui avaient un vaginisme avec un partenaire et dès lors qu’elle changeaient de partenaire, avec le suivant, ça se passait super bien. Donc effectivement ça arrive dans des cas comme ça. Souvent moi ce que j’ai relevé c’était des femmes qui étaient dans des relations toxiques, donc pas en confiance avec le partenaire avec lequel ça ne fonctionne pas et dès lors qu’elles rencontrent quelqu’un de plus doux, de plus attentionné, qui a peut-être une approche de la sexualité qui est plus en cohérence avec elle, ce dont elles ont envie…Peut-être plus de douceur ou autre chose, et là il y a quelque chose qui se passe, elles se sentent vraiment dans un espace plus « safe ». Parce qu’effectivement le vaginisme, ce qui va vraiment contribuer à ce que la femme le libère, c’est de se sentir en confiance dans un espace « safe » pour elle. Pour s’ouvrir en fait, parce que là on parle de fermeture, de contraction… Et donc c’est d’aller rechercher tout ce qui va contribuer à l’ouverture et donc cette sécurité, peut-être, une relation où elle est en plus en cohérence avec elle-même. 

10:04 Olivier : On peut aussi imaginer, de par les échanges que j’ai pu avoir dans beaucoup de consultations, que parfois c’est aussi une question d’appréhension du sexe masculin. Par exemple le kamasutra donne trois catégories de sexes masculins et féminins, on va dire de small, médium, large ; on lui donne des noms d’animaux que je ne mémorise pas. Et la même chose pour la femme : small, médium, large. C’est quelque part du bon sens mais c’est vrai que un vagin qui serait de petite taille, et de nouveau comment définir la taille ? On peut parler de diamètre, longueur, mais c’est beaucoup plus complexe que ça parce que c’est un volume en 3D qui n’est pas juste cylindrique. Mais, évidemment, un vagin de petite taille par rapport à un sexe de très grande taille, naturellement ce n’est pas qu’on a un problème de vaginisme ou qu’on a une défaillance ou… c’est juste que ça peut faire peur et se dire comment c’est possible. Parce que physiologiquement c’est possible que ça soit très, très difficile une pénétration si le sexe masculin peut être en proportion très grande. Et donc des femmes très expérimentées m’ont déjà partagé « Voilà j’ai vu un sexe, il est vraiment beaucoup plus grand que la normale, et je me suis dit mais ça ne passera jamais quoi » alors peut être que ça passera, certaines fois elles ont dit « Ah en me détendant et en attendant le plaisir, c’est passé naturellement mais je ne savais pas que mon corps était capable ou que j’aurais…, ça sortait du type d’expérience que je m’étais déjà permise ou de partenaires ». Et donc voilà, il y a cette appréhension parfois qui peut arriver aussi lors des premiers rapports et qu’on découvre le sexe masculin pour une femme ; et puis de se dire : Est-ce que ça passera ? Comment fonctionne mon corps ? Est-ce qu’il est suffisamment élastique, flexible, ou est-ce qu’il va recevoir ceci ? C’est aussi psychologique ! Mais cette taille de sexe, il faut être logique, c’est vrai qu’elle intervient et comme le sexe féminin intérieur, si on parle du vagin, la partie vaginale n’est pas visible et peu connue. La femme a du mal aussi à se rendre compte, tout comme l’homme. L’homme : parfois il a l’impression qu’il peut pénétrer n’importe quelle femme mais peut-être pas aussi évidemment qu’il ne l’imagine. Et pour la femme qui n’a pas conscience de comment fonctionne son sexe au repos, en érection, sous désir et qu’est-ce qu’il est capable de faire et quelle est sa physiologie, elle peut avoir beaucoup de questionnements et de doutes par rapport à elle-même. Mais là si on doute dans la tête, effectivement, on sait que le corps va certainement se limiter en fait ou être bloqué dans un plan expression.

12:08 Mame Ndanty Badiane : Tout à fait, c’est exactement ça. D’ailleurs l’une des causes du vaginisme, j’en parle dans mon travail, c’est la méconnaissance de son propre corps et de celui du conjoint. Donc moi je sens souvent chez ces femmes une vision complètement erronée de la réalité. Des femmes qui vont me dire « moi mon vagin c’est un point, c’est tout petit, il est rigide, c’est tout noir à l’intérieur » donc elles ont vraiment une vision complètement différente de la réalité. Et du coup aussi, ça fausse le rapport entre la taille du pénis qu’elles vont voir comme énorme par rapport à un petit trou. C’est super intéressant que tu parles de ça parce que chez la majorité des femmes que j’ai rencontrées, qui ont du vaginisme, il y a toujours cette appréhension et cette vision vraiment erronée du sexe masculin qui est énorme par rapport à un tout petit trou, parce que justement elles n’ont pas cette conscience de la forme du vagin, de sa contenance, de comment c’est fait. Je pense qu’il y a vraiment une démarche très intéressante d’aller connaître son corps, de se le réapproprier, se l’imaginer, pouvoir regarder des planches anatomiques et vraiment savoir comment c’est fait à l’intérieur pour avoir moins peur parce que du coup l’inconnu crée cette peur-là. Quand on a moins peur on est plus à l’aise et puis on se dit « mais finalement physiologiquement c’est possible » et du coup une fusion peut être possible des deux sexes. J’ai cité une des premières causes qui, pour moi, est vraiment très majoritaire. Qu’on retrouve chez beaucoup de femmes. Il y a aussi une deuxième cause qui revient souvent, c’est le fait d’avoir eu une éducation très stricte par rapport à la sexualité, où il n’y a pas eu de place pour parler de sexualité, par exemple avec ses parents, ou bien il y a eu une peinture négative qui a été posée sur la sexualité – comme moi j’ai pu l’avoir – où c’était quelque chose de pas bien, de sale, et du coup toute cette vision-là va créer comme des croyances limitantes qu’on peut développer autour de la notion du plaisir, de la sexualité, des rapports sexuels, des rapports mêmes hommes-femmes. Vraiment cette vision de se dire : Quel type d’éducation j’ai reçue ? Qu’est-ce que j’ai entendu de mes parents, de la société, et d’aller regarder ça et qu’est-ce que ça crée aujourd’hui comme conséquence dans ma sexualité… Regardez ce point. La troisième cause qu’on voit aussi c’est souvent, malheureusement, des femmes qui ont vécu des viols, des abus, des attouchements et qui ont développé à la suite de ces événements-là un traumatisme et donc elles sont complètement fermées aux rapports sexuels parce qu’il y aura toujours quelque chose qui va venir comme déclencher un événement douloureux qu’elles ont vécu dans le passé, qui n’a pas été réglé. Donc principalement moi je suis restée sur ces trois causes, mais il y en a plein en fonction de l’histoire de chaque femme. On peut aller même dans du vaginisme transgénérationnel, donc qui vient de beaucoup plus loin, si on a une maman, une grand-mère qu’il a eu et que ça descend dans la lignée de femmes. On peut aussi souligner les relations toxiques dans le couple, quand il y a une domination, et que ça crée aussi du vaginisme parce que la femme elle ne se sent pas « sécure ». Faut vraiment aller regarder en fonction de chaque femme son histoire, mais principalement c’est trois causes on les retrouve beaucoup chez les femmes…

15:13 Isabelle : Mame Ndanty Badiane, tu mentionnes principalement des traumatismes, des conditionnements et du coup qui vont ensuite découler sur un problème physique. Est-ce que l’on peut prendre aussi les choses dans le sens inverse ? Est-ce qu’il est possible de naître avec quelque chose, une malformation, en tout cas physiquement, quelque chose qui impacte très mécaniquement la pénétration ?

15:32 Mame Ndanty Badiane : Tout à fait, effectivement, il y a des causes physiques. Donc là j’ai partagé des causes plutôt psychologiques. Et dans le cas du vaginisme on peut retrouver des causes physiques qui sont plus rares, je l’avoue. Sur toutes les femmes que j’ai vues il y avait très peu de femmes qui avaient des causes physiques. Mais on les retrouve en l’occurrence par exemple chez des femmes qui ont un utérus rétro versé et qui fait que dans tous les cas la pénétration physiquement en fait est très, très, compliquée… donc il y a tout un travail au niveau du bassin pour remettre les choses en place où très souvent ce sont des ostéopathes qui s’occupent de ça. Et, ou bien, des femmes qui naturellement ne lubrifient pas, donc il y a une sécheresse au niveau des parois du vagin, enfin il y n’a pas de lubrification, pour elles c’est aussi un facteur qui peut déclencher les douleurs. Donc oui, effectivement, dans le vaginisme il peut y avoir des causes physiques, mais c’est assez rare. Ça peut arriver que les femmes aient des causes physiques et en plus des causes psychologiques mais souvent c’est vrai que le plus gros du travail, ce sera un travail au niveau intérieur.

16:34 Alain : Parmi toutes les femmes que tu as reçues et que tu as certainement soignées, quelle est la vision de leur partenaire du vaginisme ?

16:43 Mame Ndanty Badiane : Très bonne question. Plusieurs cas de figure. Il y a des hommes qui sont complètement déconnectés de la problématique, qui se disent que c’est pas eux qui ont un problème donc c’est leur conjointe et du coup qui vont lui dire « bah, va te soigner et tu reviendras quand ce sera réglé » donc pour eux ils sont complètement déconnectés, pour eux c’est leur femme qui a un problème. Et après on peut retrouver des hommes qui sont très soutenants, qui le vivent vraiment comme une expérience du couple et qui cherchent ensemble des solutions, donc qui vont aller consulter à deux ou il y a le conjoint qui cherche de l’information sur internet pour sa chérie ; moi j’ai déjà eu des hommes qui m’ont contactée pour leur femme et je trouve cette démarche très belle. On peut aussi trouver des hommes qui sont complètement en panique de la situation et qui restent dans le silence, alors ça ne veut pas dire que ça ne les touche pas, mais c’est juste qu’ils sont complètement dépassés par ce qui se passe, ils sont beaucoup en recul. Donc la vision, c’est vraiment ces trois catégories qu’on peut retrouver. Mais moi ce que je dis toujours c’est que pour l’homme en tout cas, c’est aussi un choc parce qu’il ne s’imaginait pas que c’était possible. Souvent les hommes, tout comme les femmes, ils se rendent compte « Ah oui, il y a cette problématique qui existe, je n’ai jamais eu de partenaire qui avait ce souci, comment on fait ? » ou bien « bah comment elle va faire » et peut être des hommes qui partent aussi malheureusement à cause de ça… parce qu’ils se disent « je n’ai pas le temps » ou « je n’ai pas envie d’accompagner une femme dans cette thématique » ou bien d’autres hommes qui disent « on va, ensemble, trouver des solutions et voilà » donc c’est vraiment très différent en fonction de chaque situation.

18:19 Olivier : Aurais-tu un message à passer aux hommes ?

18:21 Mame Ndanty Badiane :Oui (Alain et Mame Ndanty Badiane : Rires courts)

18:22 Olivier : Ou plusieurs ?

18:23 Mame Ndanty Badiane : Le premier message c’est vraiment de prendre conscience que l’homme, dans le vaginisme, c’est vraiment un allié pour la femme et que c’est vraiment quelqu’un qui doit être là en tout cas en soutien. Parce que la femme, quand elle souffre de vaginisme, c’est difficile pour elle de tout porter parce que, déjà, elle ressent une énorme culpabilité de « à cause de moi, ça ne fonctionne pas, on n’arrive pas avec mon chéri à vivre de la fusion de faire l’amour ». Donc vraiment la soutenir par rapport à ça et de ne pas la rendre coupable de la situation, parce que en fait il n’y a pas de culpabilité à avoir par rapport à ça. Donc de se considérer comme un allié, de la soutenir, d’essayer de créer aussi autour d’elle et pendant les moments intimes un espace « safe » où elle peut se poser déjà, se déposer et s’ouvrir.

19:08 Olivier : Et l’homme comme une ressource supplémentaire. (Mame Ndanty Badiane : Oui) Précieuse !

19:12 Mame Ndanty Badiane : Tout à fait, pour moi c’est vraiment une ressource très précieuse et parce que là on parle de sexualité donc c’est aussi l’histoire…Le vaginisme c’est aussi l’histoire d’un couple, en tout cas, selon mon approche. Et quand la femme guérit, elle a envie d’être en connexion avec son partenaire puisqu’au final c’est ce qu’elle veut, elle en tout cas son désir le plus profond c’est d’arriver à pouvoir faire l’amour quand elle en a envie, à volonté, de fusionner avec la personne qu’elle aime.

19:36 Olivier : On voit qu’en sexualité quand l’un des partenaires est dans une évolution, ça amène à une dynamique d’évolution à deux. Et donc si la femme fait un parcours évidemment l’homme doit faire un parcours aussi, qui est le sien, mais en tant que ressource, et ça va l’appeler aussi à se questionner sur sa sexualité et sur le rapport dans la dynamique. Evidemment on conseille à chacun de considérer qu’on a d’abord une sexualité à soi, individuelle, d’apprendre à se découvrir à l’âge qui nous convient le mieux en individuel pour mieux se connaître et savourer davantage leur relation à deux. Mais parfois on fait la relation à soi déjà deux, on est déjà marié, et le vaginisme est présent et on souhaite travailler à deux. Et donc l’effet dynamique de couple est vraiment important dans n’importe quel sujet, que ce soit le vaginisme ou un autre en sexualité, c’est un parcours qui est à deux. Et tu faisais la mention d’une expérience un peu cocasse d’une femme qui avait acheté des sex-toys et puis le partenaire lui avait quelque part « dérobé » où mis de côté…enfin voilà, il y a des enjeux derrière. Je ne sais pas si tu en connais les raisons, ça peut-être la jalousie, ou déstabilisé, ou ça le choque dans ses normes, dans ses valeurs, dans sa représentation de la vérité, je ne sais pas. Mais en tout cas voilà, c’est marrant la femme évolue et puis parfois l’homme plutôt que d’être une ressource va le prendre personnellement, va être déstabilisé et quelque part freiner le processus et donc la femme rentre dans une dynamique alors, à ce moment-là, encore plus compliquée quoi !

20:52 Mame Ndanty Badiane : Tout à fait. Et d’ailleurs, je trouve, ce qui est beau dans le parcours, dans le processus de guérison du vaginisme, c’est quand les deux partenaires sont vraiment dans cette dynamique de grandir. Et du coup le vaginisme devient comme un tremplin vers l’évolution du couple. Et ça pour moi c’est vraiment une expérience magnifique d’utiliser entre guillemets le vaginisme comme une porte d’accès à d’autres choses, des nouvelles réalités à explorer ensemble, et ça c’est vraiment génial quand le couple arrive à le voir comme ça, avoir cette conscience que « et si ce vaginisme était justement là pour nous permettre de grandir, de comprendre des choses, d’explorer et de mieux nous connaître, de travailler sur d’autres plans ? ». Mais j’avoue que dans certains cas le vaginisme peut aussi être là comme un mur, malheureusement. Et du coup l’homme se sent en danger, il n’est pas vraiment dans la même dynamique d’évolution, peut voir sa femme se transformer, être de plus en plus puissante parce qu’elle découvre des choses, et que ça peut lui faire peur. Alors moi ce que je dis souvent aux femmes qui parfois se reconnectent à leur puissance dans le processus de guérison, c’est aussi de vraiment voir ça comme si elles étaient initiatrices de quelque chose. Donc d’inviter l’autre, après c’est une invitation que le partenaire peut accepter ou refuser, mais j’ai eu des cas où c’était vraiment beau ou l’homme a accepté l’invitation et ça leur a permis tous les deux de grandir d’évoluer de s’ouvrir à d’autres choses et je trouve ça magnifique.

22:17 Olivier : Juste un mot aux auditeurs, moi je vois le visage de Mame Ndanty Badiane qui s’éclaire à chaque fois qu’elle parle de dynamique positive, d’entraide dans le couple quand l’un et l’autre peuvent être dans un échange de réciprocité positive quelque part on est là pour rendre la vie de l’autre plus belle encore. Et qu’on est l’allié, que l’autre nous a choisi pour faire ce parcours beau à deux et d’aller dans nos difficultés, de grandir ensemble. Chaque fois que tu mentionnais les exemples de tes patientes, enfin j’aime pas le mot patiente, mais voilà des personnes que tu compagnes, qui ont eu des belles expériences de couple, ton visage c’est un soleil, tu avais un sourire incroyable, les yeux brillaient c’était beau, on ne le voit pas au micro mais à mon avis ça s’entend dans la voix !

22:53 Alain : Mame Ndanty Badiane là tu viens te parler de guérison et de processus de guérison : quel est ce processus ?

22:58 Mame Ndanty Badiane : Je suis parti de mon expérience personnelle. Donc quand j’ai eu le vaginisme, j’ai été comme tout le monde consulter un gynécologue, mon médecin principalement, qui m’a parlé du vaginisme et du coup moi j’avoue que je ne trouvais pas forcément de réponse qui me parlait. Parce qu’au début ce que j’avais comme réponse c’était un problème mécanique, il faut mettre des gélules, du lubrifiant, qu’il faut se détendre, que c’est dans ma tête etc. Et tout ça ne m’a pas vraiment aidée, au contraire, ça m’a même plongée encore plus dans des remises en question. Et après j’ai pu, par la magie de la vie, qui nous apporte plein de cadeaux, faire des rencontres. Et ce sont ces personnes-là dont un sexothérapeute, une sophrologue, une énergicienne et aussi une sage-femme qui a été vraiment super douce, toutes ces personnes m’ont aidée. Et donc moi ce que j’ai fait pendant mon parcours c’est que j’avais tout documenté, j’avais plein de carnets où je notais tout ce que je vivais, tout ce qui s’est passé dans mon parcours. Et après ma guérison j’ai tout rassemblé, il y a eu comme une méthode, des étapes de guérison que j’avais envie de proposer aux femmes que j’accompagne. Donc elle est en cinq étapes. La première étape pour moi, qui est fondamentale, c’est de travailler sur l’état d’esprit de la personne. C’est vraiment de lui donner confiance, foi, au fait qu’elle est capable de guérir et que la guérison est à sa portée. Moi j’aurais aimé qu’on me dise ça au début, que « le vaginisme ça se guérit, ne t’inquiète pas » et ça on ne me l’a pas dit… Donc moi j’avais l’impression que ça allait durer 15 ans cette histoire. Donc moi avec mes patientes je les aide par rapport à ça. La deuxième étape, toute une question aussi autour de la connaissance du corps et là un exercice pratique que je demande c’est l’exercice du miroir : donc aller se regarder ses parties intimes avec un petit miroir et juste être dans une démarche de qu’est-ce que je vois, de se reconnecter, en fait, à ses parties intimes pour se les réapproprier. La troisième étape c’est tout ce qui va avoir un lien avec les croyances limitantes, tout ce qu’on a reçu au niveau de l’éducation. Quatrième étape on va travailler les blessures du passé, les traumas et enfin la cinquième étape c’est autour de la reconnexion à soi et la confiance en soi. Donc c’est vraiment un schéma, des étapes, comme un schéma initiatique qui permet d’arriver à la guérison. Ces étapes sont importantes mais pour moi, aujourd’hui, le plus important c’est de vraiment créer un espace de libération de la parole autour de cette thématique parce que ces femmes, en fait, ce qu’elles ont aussi besoin de savoir c’est de juste en parler librement avec des femmes qui les comprennent où elles ne se sentent pas bizarre, où anormale, et juste de pouvoir en parler voilà. Et d’avoir des retours d’autres femmes qui l’ont vécu, qui en sont guéries, pour leur montrer une voie que c’est possible et pour moi c’est fondamental de trouver un espace où je pouvais rencontrer d’autres personnes pour en parler.

25:45 Olivier : Merci Mame Ndanty Badiane. Ca nous amène au début du podcast quand tu nous parlais que ton intention c’était d’éveiller l’espoir et de permettre aux gens d’y croire et de se dire c’est tout à fait, tout à fait, tout à fait, possible. Et qu’en créant ces espaces de parole et bien en fait on sort du tabou, on sort aussi du mutisme, de la honte, de toutes ces complications qui finalement pourrissent la vie de la personne parce qu’en fait ça impacte dans la confiance en soi et dans tout ce que la personne va faire dans la vie et surtout dans cette relation. Donc elle démarre déjà la vie en sortant de chez elle avec une tonne de difficultés et de dévalorisations. Se sentir simplement bien, se sentir femme, c’est tellement important… donc merci.

26:22 Mame Ndanty Badiane : Je t’en prie

26:23 Olivier : Créons ces espaces de paroles. Ensemble.

26:26 Mame Ndanty Badiane : C’est libérateur. Alors à cet effet je lance un appel, une invitation, de soutenir tout le travail d’Olivier, du Love Health Center, qui est aussi un espace de liberté, de parole, où on peut parler du vaginisme et de trouver des clés, des résonances. Donc si vous avez envie de soutenir ce travail, je vous invite à donner : ça peut être 4€ par mois, 5€ ou 10€, selon ce que votre cœur vous dit.

26:54 Olivier : Donc nous on se retrouve dans le prochain épisode, le 31e épisode, pour la suite. Il y a tellement de belles choses à partager. A bientôt

27:02 Mame Ndanty Badiane : A bientôt 

27:03 Alain : A bientôt

27:04 Isabelle : A bientôt.

27:05 Générique Outro sur tapis musical : « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) » 

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